Antoine, voleur de petites culottes ( 1 ) (2) - Histoires de Sexe

Antoine, voleur de petites culottes ( 1 ) (2)

1.

Nolwenn ne se méfiait pas sans raison du mec de sa mère. Elle l’avait surpris plus d’une fois à la regarder d’une drôle de façon, comme s’il la déshabillait du regard ou était en train d’imaginer des choses sales. Un jour, alors qu’elle faisait la vaisselle, légèrement penchée au-dessus de l’évier, une impression étrange l’avait subitement poussée à se retourner : à moins d’un mètre d’elle, assis à table face à une tasse de café, Michel tenait son portable à la verticale, braqué sur ses fesses. S’il était évident qu’il était en train de prendre une photo ou de la filmer, il ne s’était pas démonté pour autant. L’air de rien, il avait commencé à tapoter sur le clavier en pestant contre ces foutues applications auxquelles « ah bordel, on n’y comprend jamais rien ! ».

Nolwenn avait d’abord hésité, puis, un soir, elle avait raconté cette histoire à Antoine, troublant encore un peu plus le malheureux garçon :

— Je te jure, il me photographiait les fesses, ou alors il me filmait …

— Tu ne crois pas que c’est toi qui t’en fais des films, non ?

— Attends, tu en vois souvent des gens qui tiennent leur portable de cette façon, quand ce n’est pas pour prendre des photos ? Et puis j’avais mon petit short en cuir, tu sais, celui qui est super serré.

— Non, je ne vois pas ( Antoine voyait très bien, évidemment ) …

— Mais si, celle à propos de laquelle Aurélie m’a dit " mais t’as fait comment pour mettre ton short, avec un chausse-pied ? "

— Ah oui, OK …

— Bref, ...

... tu as vu le cul qu’il me fait ? Il devait être tout excité ce pauvre con ! Avait-elle craché avec mépris.

Mais si elle nourrissait de sérieux doutes à l’égard de Michel, la jeune femme était loin d’imaginer jusqu’à quel point elle l’obsédait. Quand Nolwenn était dans les parages, celui-ci passait en effet tout son temps à baver sur elle et à la photographier en cachette. Il possédait, sur son ordinateur, des centaines de clichés d’elle, sur lesquels il se branlait au moins une fois par jour. De plus, il les partageait sur un site X. Sans le savoir, la pauvre Nolwenn avait donc des dizaines de fans.

Toutefois, aucun d’entre eux n’avait jamais vu le visage de la jeune femme, car Michel était intransigeant en ce qui concernait ce dernier point. S’il prenait toujours bien soin de dissimuler le visage de Nolwenn, ce n’était cependant pas pour préserver l’anonymat de sa « belle-fille », mais pour ne pas prendre le risque de trahir le sien. Car que se passerait-il si quelqu’un la reconnaissait ? Si l’on montrait ces photos à la jeune femme – que cela soit pour la prévenir ou pour la blesser, elle comprendrait aussitôt qui en était l’auteur. Et alors, bonjour les ennuis !

Bien entendu, Michel s’amusait lui aussi avec les petites culottes de Nolwenn, qu’il aimait sentir en se tripotant la queue. Comme Antoine, il avait été bouleversé par son changement de look. Quand elle avait commencé à porter des strings ficelle et de la lingerie, il avait redoublé de perversité …

Mais ...