1. Le Fauteuil : Cauchemars


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, bizarre, Masturbation policier, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... plus en plus, et a même parfois l’impression que celui-ci lui répond !
    
    Le fauteuil l’encourage, lui chuchote de ne pas craquer…
    
    La nuit du lundi au mardi, quand le cauchemar de la tragique fin d’Annie cède place à un autre songe, Thomas est optimiste.
    
    Il remercie son fauteuil, convaincu qu’il l’aide à trouver un semblant de quiétude.
    
    Le fauteuil ne fait aucun commentaire.
    
    oo00oo
    
    Son « hôte » est pour la toute première fois de sexe masculin. Il titube dans les étroites ruelles orange qui lui sont maintenant familières. Thomas ressent les relents de whisky bon marché qui imprègnent son palais. Le bougre est torché ! Thomas a parfois l’impression que son estomac se contracte. Même dans une enveloppe corporelle ivre, il se trouve plus à son aise que dans le corps de ses « hôtes » féminins.
    
    Cet homme a cependant une idée précise en tête.
    
    Il ne se promène pas la nuit par hasard !
    
    Il est à la recherche de sensations fortes. De vengeance aussi. Et…
    
    Thomas éprouve des difficultés à lire les pensées de cette personne, probablement à cause de l’alcool, finit-il par se convaincre.
    
    L’homme s’arrête. Thomas pense qu’il a besoin de reprendre son souffle. En réalité, il bloque sa respiration, traquant le moindre bruit.
    
    Il ouvre son manteau en douceur, et là, le sang de Thomas se fige.
    
    La main de l’homme tire de sous le long manteau un poignard que Thomas reconnaît.
    
    C’est le couteau de chasse qu’il a vu lorsqu’il incarnait Élisabeth avant d’être ...
    ... expulsé de son corps pour prendre possession d’Annie.
    
    Horrifié, Thomas imagine ce qui va se produire. Les images se matérialisent dans sa tête avec une clarté stupéfiante qui ne fait qu’accroître l’angoisse qui lui tiraille les tripes.
    
    L’homme se concentre et Thomas réussit à discerner deux voix féminines qui discutent tranquillement au fond d’une ruelle.
    
    L’homme sourit.
    
    Thomas ressent l’érection de son « hôte ». Cela l’intimide et le trouble.
    
    L’homme avance tranquillement, un pied après l’autre, comme s’il marchait sur des pierres dans une rivière infestée de piranhas. Il a toujours dans les mains la lame que la lune fait scintiller de temps à autres. Les voix féminines ont de plus en plus de consistance.
    
    Quelques pas de plus, et l’homme et Thomas arriveront à leur hauteur.
    
    L’obscurité règne partout. L’homme s’arrête et range son arme dans son étui, puis avance dans la direction des voix, à vitesse normale cette fois-ci.
    
    Ses chaussures claquent sur la chaussée et lorsqu’il se trouve à portée de la brune et de la rousse vêtues de tenues indécentes, elles le regardent et lui sourient.
    
    Des sourires aguicheurs. Des sourires de péripatéticiennes.
    
    L’homme engage la conversation en retirant son chapeau :
    
    — Bonsoir mesdemoiselles.
    — Bonsoir monsieur, disent-elles en chœur en se tortillant exagérément.
    — J’aurais besoin de compagnie et…
    
    Le visage de l’homme s’empourpre.
    
    Thomas ressent les picotements sur ses joues.
    
    — Ne sois pas timide ! Je te ...
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