1. Le Fauteuil : Cauchemars


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, bizarre, Masturbation policier, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... présente Catherine… (La brune incline la tête pour le saluer.) Moi, c’est Élisabeth. Parle ! l’encourage-t-elle.
    
    L’homme toussote, porte la main à sa bouche et continue d’une voix chevrotante :
    
    — Je souhaiterais passer la soirée en votre charmante compagnie. Je veux dire… avec vous deux… en même temps.
    — Si t’as ce qu’il faut ! répond sèchement Élisabeth.
    
    L’inquiétude de Thomas se change brutalement en anxiété.
    
    L’homme n’a pas l’air content. Il est furieux même ! Thomas sent son ventre se tordre. Des aigreurs remontent dans sa gorge. Les palpitations cardiaques s’emballent.
    
    L’homme a mal interprété ce que vient de dire la prostituée. Il pense que la salope parle de ce qui se situe entre ses jambes. Certaines se sont déjà moquées de lui. Desa nouille trop cuite comme avait dit cette pute d’Annie.
    
    Et qu’est-ce qu’elle a dit quand il l’a entaillée une première fois avec sa lame ?
    
    Ce souvenir le fait sourire.
    
    Elle a imploré « Pitiéééé ! Pitiéééé ! », et son couteau a fini de la rendre muette. Pour l’éternité.
    
    À la vision de ce sourire hideux, le visage des prostituées se décompose.
    
    Thomas est tétanisé. Le trouillomètre à zéro tandis que son « hôte » est confiant comme Attila avant une bataille.
    
    La main de l’homme fouille les poches du manteau à la hâte. Un nouveau sourire se dessine sur ses lèvres lorsque sa main frôle le manche du couteau, et se resserre sur ce dernier.
    
    Il va le faire jaillir et trancher la gorge de la rouquine…
    
    Alarmée ...
    ... par le sourire malsain qui s’estompe à peine de son visage, la prostituée rousse rectifie le tir :
    
    — Je voulais dire si t’as de l’argent, se surprend-t-elle à expliquer, sans bégayer, à l’homme qui l’effraie. L’homme qui la terrorise.
    
    Il semble s’adoucir. Ses mâchoires se décrispent. Un pâle sourire naît sur ses lèvres. Sa main se ramollit, lâche le couteau et quitte la poche du manteau. Il glisse cette même main dans l’autre poche et en retire une bourse en cuir marron.
    
    — Voilà pour vous deux si vous m’accompagnez dans ma quête de plaisirs, explique-t-il en exhibant le sac de pièces.
    
    Un instant, les deux prostituées se lancent des regards. Furtifs. Des regards que l’homme connaît bien. Des regards qui cherchent à avoir l’approbation de l’autre. Des regards qui tendent à vérifier si c’est une bonne idée.
    
    Soudain Thomas passe dans le corps et dans l’esprit de la rouquine.
    
    Son anxiété se métamorphose en phobie.
    
    Quand on est deux, on pense souvent qu’on est toujours plus fort. Plus courageux. Alors elles acceptent !
    
    Pourtant la police les a interrogées, puis les a prévenues qu’un désaxé avait agressé des courtisanes. Que sur ces pauvres filles des organes ont été prélevés par l’assassin, que les enquêteurs ne peuvent s’empêcher de qualifier de « chirurgien-boucher. »
    
    Les pensées qui tournent en boucle dans l’esprit de la rousse affolent tous les sens de Thomas. Ses propres angoisses se mêlent à celles de son « hôte.» Elles lui laissent un goût amer dans ...
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