1. Le Fauteuil : Cauchemars


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, bizarre, Masturbation policier, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

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    Cela lui a coupé le sifflet ! Elle s’est contentée de le regarder, les yeux brillant de larmes, la lèvre supérieure tremblotante sous la rage qui bouillait en elle.
    
    Si Thomas avait écouté sa conscience, il lui aurait asséné une autre attaque verbale pour la faire chialer. À la place, il s’est rendu dans son bureau en arborant un large sourire dévoilant ses dents.
    
    Des dents de carnassier !
    
    Ceux qui ont vu ce sourire l’ont trouvéangoissant, adjectif qui leur a traversé l’esprit.
    
    Le vendredi, quand Thomas passe devant l’accueil, Sophie fait semblant de plonger le nez dans des papiers.
    
    Thomas affiche alors le même sourire que la veille. Cette fois-ci, personne ne le voit.
    
    oo00oo
    
    Enfin le week-end est là ! Thomas est exténué et dès qu’il pénètre dans son salon, il se jette dans son fauteuil et s’y blottit comme un enfant dans les bras de sa mère.
    
    Très vite, il sombre dans un sommeil sans rêve et, à son réveil, il se sent requinqué. Un peu d’air frais lui fera le plus grand bien.
    
    Il est déjà tard (2h14) et la fraîcheur de la nuit le vivifie. La lune est presque pleine. Il la contemple un instant quand son esprit le plonge pour la seconde fois dans un cauchemar éveillé.
    
    Ce coup-ci, l’assassin lui porte un coup derrière la nuque et la fille tombe à terre.
    
    Bien qu’elle soit assommée, il continue à assister aux événements, comme s’il était un témoin invisible.
    
    Le tueur traîne le corps de Polly dans une ruelle et l’abandonne contre un mur au ...
    ... fond d’une impasse. Thomas ne peut voir le visage du dangereux individu, en permanence dissimulé par la pénombre. La lune, à un moment, lui laisse entrevoir une paire d’yeux lugubres.
    
    Le meurtrier s’en va et revient à peine une minute plus tard avec un immense sac de grains dans lequel il glisse sa victime.
    
    Thomas veut faire quelque chose. Mais quoi ? Que peut-il faire ? Il assiste à la scène sans y être vraiment présent. Il se contente de suivre le fou furieux qui, quelques rues plus loin, ouvre la porte d’une bâtisse abandonnée et y dépose Polly après l’avoir attachée au mur avec des anneaux prévus à cet effet.
    
    Il reconnaît immédiatement le lieu. Il l’a déjà vu en songe. C’est à cet endroit, que dans le corps d’une femme, il a compris que l’homme était dangereux. Un bourreau, voilà le terme qui circulait dans l’esprit terrifié de son « hôte ».
    
    Pourtant la femme qu’il incarnait à ce moment-là n’était pas Polly, il en est certain.
    
    Il voudrait aider Polly. Il aimerait bien la détacher mais il n’est qu’une espèce d’entité sans corps, aussi immatérielle qu’un fantôme. Sans enveloppe corporelle, il ne peut rien faire !
    
    Lorsque le psychopathe se tourne dans sa direction, Thomas est certain d’avoir été repéré et pousse une plainte animale.
    
    oo00oo
    
    Il hurle à la lune comme un lycanthrope. La panique s’immisce lentement mais sûrement dans tout son corps. Elle lui vrille l’estomac. Un de ses voisins allume la lumière. Thomas remarque une ombre qui l’épie un instant ...
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