Vendredi 8 mai 2048
Datte: 31/12/2018,
Catégories:
fh,
piscine,
sauna,
fsodo,
Auteur: Nooz, Source: Revebebe
... On te l’a gardé au chaud : il est à toi ! lance froidement Agnete.
Nazarbaïev se lève, et sans qu’aucune peur ne transparaisse dans son attitude, se dirige vers Julien.
— Vous devez être Julien Renard. Félicitations ; voilà du bel ouvrage. Si je vous avais eu dans mon équipe, vous seriez immensément riche et je n’aurais pas tant de problèmes. Je pense que nous pouvons trouver un terrain d’entente.
Je désenclenche le chargeur et éjecte la munition de la chambre. Le claquement lugubre du Glock de dernière génération le fait cligner les yeux ; il a compris : il se place la poitrine dégagée devant le canon et attend. Il ne manque pas de panache.
Deux jappements rapprochés résonnent dans la pièce ; il est propulsé sur son siège par les impacts, étonné, la bouche ouverte cherchant de l’air. Sur la superbe chemise, une tache écarlate s’étend à une vitesse stupéfiante sous le sein droit. Les projectiles utilisés ont créé des dégâts irréversibles dans les tissus pulmonaires ; il crache déjà un flot de sang important par la bouche. La munition utilisée a été spécialement étudiée pour les prises d’otages dans les avions : semi-chemisée, elle se termine par du plomb nu et percé en son centre ; la charge de propulsion est étudiée pour ne pas endommager la cellule et rester dans le corps en provoquant un maximum de destructions. Sa portée effective ne dépasse pas 20 mètres.
La tête de Nurik bascule en avant dans un dernier souffle qui finit de maculer sa chemise.
— On ...
... dégage : exfiltration. Tous au point de récupération. Les ordres sont donnés sur la fréquence générale.
Je finis de boucler ma valise quand le carillon de l’entrée résonne. Hélène entre, la mine contrite.
Ces derniers mois, la masse de travail que nous avons tous abattue pour la destitution de Nazarbaïev nous a doucement séparés. L’amour que nous portions à Selma nous avait rapprochés, et le vide de sa disparition n’a pu être comblé.
Hélène a repris son appartement, et nos relations sont redevenues professionnelles ; seule demeure une forte amitié entre nous.
— Alors, c’est vrai ? Tu pars ?
— Il est temps pour moi.
— Tu vas reprendre contact avec Élisabeth et ta fille ?
— Oui, je vais essayer, mais pas tout de suite. Je vais rester chez Gilles quelque temps ; j’en ai besoin. J’ai tenu le coup grâce au boulot, mais maintenant je me sens vide, et je suis en miettes.
Le klaxon de mon taxi retentit dans la cour ; je porte ma valise.
— Tu nous rendras visite de temps en temps ?
— Oui, peut-être.
Elle se colle contre moi, boucle ses bras autour de mon cou, pose ses lèvres sur les miennes. La chaleur de son corps, sa poitrine généreuse sur mon torse, ses lèvres fraîches au goût légèrement salé et son envoûtant parfum d’Ylang-Ylang me manqueront.
__________________________________________
ÉPILOGUE
La main dans celle d’Élisabeth, nous sommes devant la tombe de Selma. Déjà 10 ans qu’elle nous a quittés, et la douleur est toujours présente. À nos côtés, ...