Vendredi 8 mai 2048
Datte: 31/12/2018,
Catégories:
fh,
piscine,
sauna,
fsodo,
Auteur: Nooz, Source: Revebebe
... un plaisir de le tuer.
Ma voix est blanche et ne supporte aucune discussion.
— En ce qui concerne le cas d’Éléonore, qu’avez-vous décidé ?
— Je reste sur la ligne que j’ai édictée lors de la réunion : je vous laisse le choix du châtiment. Même si elle nous a trahis pour des raisons sentimentales, elle est responsable de trop de malheur.
Je saisis le communicateur placé sur la table centrale.
— Dimitri, peux-tu amener la prisonnière dans le bureau de Jean-Joseph, s’il te plaît ?
Dix minutes plus tard, le carillon d’entrée résonne. Dimitri, Agnete et Éléonore pénètrent dans le bureau. Elle a retrouvé figure humaine ; nettoyée, changée, maquillée, elle me fait face. Je débloque le lien magnétique qui entrave ses poignets. Elle balaye la salle d’un regard, rassurée d’être en présence de Jean-Joseph et de sa petite fille. Elle reprend un peu d’assurance, et tout en me regardant dans les yeux avec condescendance, elle me prend à partie.
— Je tiens à exprimer toute mon indignation pour les traitements inhumains que monsieur Renard m’a infligés ; je me suis sentie souillée, et j’exige de ce monsieur des excuses.
— Je crains que vous ne saisissiez pas la gravité de vos gestes.
Jean-Joseph, la voix mal maîtrisée, s’exprime d’un seul trait :
— Vous avez fait subir à la compagnie – en plus des pertes physiques – une perte de crédibilité envers nos clients qu’il sera difficile de réparer, et vous souhaitez des excuses ? Monsieur Renard est trop magnanime : si ...
... vous aviez été sous ma responsabilité, je vous aurais fait bien plus souffrir, croyez-le bien. Il a décidé de vous renvoyer à vos cours en Amérique ; c’est bien plus que ce que je vous aurais accordé.
Elle se retourne vers moi, le regard triomphant.
— Merci. Je tiens à vous exprimer ma peine concernant Sel…
Le reste de sa phrase se perd dans un gargouillis grotesque. Elle porte par réflexe ses mains à sa gorge pour endiguer la vie qui s’échappe de son corps à grandes giclées. La lame en graphène de mon poignard, sous la force du coup, a entamé sa colonne vertébrale et sectionné la carotide, la jugulaire et la trachée avant de ressortir. Ses yeux sont déjà vitreux ; elle tombe à genoux, reste une seconde en équilibre, puis bascule sur le côté, secouée par des réflexespost mortem. Le cœur bat quelques instants, projetant de faibles jets hors de la blessure.
— Je ne veux pas qu’elle soit enterrée à côté de Selma et de ses compagnons d’armes.
C’est sa seule épitaphe. Dimitri roule le corps dans le tapis ensanglanté et l’évacue avec l’aide d’Agnete.
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Cette nuit, je n’arrive pas à dormir ; de multitudes d’images s’entrechoquent dans ma tête, et un étau enserre ma poitrine. J’allume la veilleuse ; à côté de moi, Hélène dort sur le dos, nue, belle, impudique. Je me lève et cours au lavabo pour vomir.
Quand je reviens, elle me fixe de ses beaux yeux en amande, encore embrumée de sommeil. Je l’embrasse tendrement ; elle me ...