1. Vendredi 8 mai 2048


    Datte: 31/12/2018, Catégories: fh, piscine, sauna, fsodo, Auteur: Nooz, Source: Revebebe

    ... derniers développements de notre affaire.
    
    Une heure plus tard, je la rejoins et me serre contre ; elle gémit doucement. Je pose ma main sur son abdomen. Une foule de souvenirs m’assaille ; les larmes coulent sur mes joues.
    
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    Je suis réveillé par une main nerveuse.
    
    — Réveille-toi : il est 20 h 30, nous sommes en retard !
    
    Je souris intérieurement et je m’habille. La table est dressée ; et Gilles, confortablement calé dans son fauteuil, lit devant une énorme flambée.
    
    — On est désolé pour le retard.
    
    Il se lève et vient à notre rencontre. Sa silhouette massive se détache sur les lueurs de l’âtre.
    
    — Vous avez bien dormi ?
    
    Elle est déstabilisée par la question.
    
    — C’est normal : je vous ai placés dans la chambre où toutes les forces telluriques du château convergent.
    
    Il approche les mains de la tête d’Hélène. Elle, de prime abord, a un geste de recul, puis se calme. Gilles ferme les yeux.
    
    — Oui, vous êtes plus apaisée que tout à l’heure. Par contre toi, Julien, ton spectre astral est si puissant qu’il est visible. Asseyez-vous ; je vous ai concocté un dîner médiéval qui vous lavera le corps.
    
    Les plats défilent : soupe à la bourache, canard aux épices et navets confits, anguilles au miel, gâteaux au gingembre, le tout arrosé d’hypocras et de blanc doux épicé. Hélène, repue, essuie ses doigts poisseux sur le bas de la nappe.
    
    — Vous nous avez préparé tout cela dans l’après-midi ?
    — Non, j’ai ...
    ... commencé à cuisiner ce matin, tôt.
    — Mais vous ne saviez pas que nous arrivions !
    — Je savais, ce matin, que je recevrais des invités ; je l’ai senti cette nuit, en songe. Pas nécessairement vous.
    
    Elle écarquille les yeux, comme subjuguée. Nous nous déplaçons dans le salon-bibliothèque attenant, et enfoncés dans de profonds fauteuils nous dégustons des liqueurs de plantes maison. Une discussion à bâtons rompus entre Hélène et Gilles s’engage. Elle est captivée par l’érudition et la philosophie de mon ami.
    
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    Elle dort quand je me lève ce matin. Sa respiration est calme, et sa nuit a été douce ; la cuisine et les alcools ne sont pas étrangers à sa bonne nuit. Je n’ai dormi que par bribes, et la mémoire de Selma m’a hantée maintes fois cette nuit. J’ai ressassé toutes mes erreurs dans cette opération, et je ne me trouve aucune excuse. J’ai rapidement expédié mon petit déjeuner, n’ai pas dérangé Gilles dans ses prières matinales et, dans la basse-cour, je fends du bois à grands coups de cognée.
    
    Au bout d’une heure, calmé et en nage, j’aperçois Hélène en jean et pull informe. Elle semble reposée. Elle m’embrasse.
    
    — Sais-tu où se trouve Gilles ?
    — Vraisemblablement dans les écuries ; tu descends le chemin, c’est la grande bâtisse à droite.
    
    Ses lèvres fraîches se joignent aux miennes dans un baiser furtif. Je reprends ma hache alors qu’elle suit le chemin, ses hanches balançant harmonieusement d’un pas à l’autre sur la route ...
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