19 mois, 13 jours et quelques heures
Datte: 20/12/2018,
Catégories:
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Auteur: Toubab_7, Source: Revebebe
19 mois, 13 jours et quelques heures. Voilà ce que nous aurons eu à attendre pour faire l’amour à nouveau.
Ce soir, c’est la traditionnelle remise des diplômes et, en te voyant arriver, j’ai su que nous irions au bout de notre serment. Tu es si belle dans cette longue robe de soirée à bustier. Une vraie princesse aux yeux clairs et aux formes délicates. En te voyant arriver, j’ai revu ce matin d’octobre où tu fumais une cigarette dans ma cuisine seulement vêtue d’une petite culotte de coton multicolore.
La cérémonie est interminable. Le discours du président de l’Université est soporifique, tout comme celui du directeur de l’Institut. Ensuite, la quarantaine d’étudiants vient, tour à tour, chercher son diplôme sous les flashes émus des parents et des amis. Ton nom est enfin prononcé : Julie S. Tu remontes l’allée centrale et reçois les félicitations d’usage, ainsi que le précieux parchemin. C’est officiel tu n’es plus mon étudiante. Tu peux redevenir ma maîtresse. Ton regard croise le mien et cela suffit à se mettre d’accord. Nous ne ferons pas de vieux os au dîner qui va suivre.
19 mois, 13 jours et quelques heures. Voilà ce qui me sépare de ma plus grande erreur professionnelle – qui est aussi la plus délicieuse.
C’est le début d’année universitaire. Comme tous les ans, la première semaine est dédiée à l’intégration des nouveaux. Une semaine de soirées et d’activités destinée à accueillir au mieux les étudiants de première année. Une semaine ponctuée, le ...
... vendredi soir, par la fête donnée par les enseignants de l’Institut. Avec les collègues, nous nous sommes répartis les tâches et, comme depuis deux ans que je suis là, j’ai été désigné pour assurer le rangement de la salle et faire la fermeture. Célibataire sans enfants, ça ne me dérange aucunement de rester tard. Et puis, ça devrait aller vite puisque je peux compter sur l’aide d’une dizaine d’étudiants volontaires dont tu fais partie.
Deux heures du matin. Tout le monde a vidé les lieux. Tout est rangé, nettoyé. Je n’ai plus qu’à fermer les portes et à rentrer me coucher.
C’est là que tu apparais, complètement paniquée, à la recherche de tes clés. On cherche partout, rien. Tu essaies d’appeler des copines qui pourraient t’héberger, personne. Plus ça va et plus tu sembles dépassée. Je ne peux pas te laisser comme ça et je te propose ma chambre d’ami. Au moment où je le fais, je sais que je ne devrais pas mais je ne peux pas ne rien faire. D’ailleurs, quand je te dis que cela devra rester strictement entre nous, tu fais plus qu’acquiescer. Et puis, je pense que nous sommes aussi gênés l’un que l’autre. Cela fait un an que je te connais et je t’ai mis dans la catégorie des gentilles petites ménagères, celle des étudiantes studieuses et un peu réservées qui rêvent d’un bon boulot, d’un beau julot et d’une ribambelle de marmots.
À notre arrivée, je fais tout pour être un hôte courtois mais sans plus. Peut-être parce que je me méfie un peu de moi. Cela fait bien six mois que je ...