Descente au Paradis (6) - Histoires de Sexe

Descente au Paradis (6)

... tétines s’érigent, et cherchant à comprendre cette réaction, la belle ne bouge pas.

Lorsqu’elle s’est retrouvée seule, dans le noir, avant de s’endormir – après que Marcel ait passé cinq bonnes minutes à l’essuyer et à s’excuser – elle s’était retrouvée les larmes aux yeux, prête à éclater en sanglot. Elle a déjà connu ce phénomène : lorsque l’on s’endort après des évènements particulièrement importants, la propension à revenir à un état plus neutre est grande. Mais ce matin, l’effet est incroyable.

Bon... Eh bien, puisque j’y suis contrainte, autant se comporter en adulte, et assumer ma part de responsabilité.

Suzanne attrape sa robe. Elle grimace du manque de sous-vêtements, avant de se rappeler que son maillot de bain a séché depuis la veille : elle enfile son bikini, et passe sa robe par-dessus. Elle prend conscience que, contrairement aux fois précédentes, elle ne se sentait plus vulnérable d’être nue, alors qu’elle se baladait dans la chambre. La belle en vient même à sourire : après tout, elle travaille chaque jour que Dieu fait pour conserver du mieux possible son corps, et pourtant, elle rougit à l’idée de se retrouver nue devant quelqu’un. Ce paradoxe l’étonne. A-t-elle honte de son corps ? Pourtant non, elle en est fière. Alors pourquoi se montrer si précieuse ? Parce qu’on lui avait appris à le faire. Est-ce vraiment nécessaire ? Sur la plage, dans les magazines, nombreuses sont les dames à se retrouver dénudées, soit par choix, soit par envie. Mais ...

... fait-elle partie de cette catégorie de personne ?

Suzanne ne sait pas répondre à cette question. Alors que son esprit s’apaise peu à peu, elle sort de sa chambre et se dirige lentement vers la cuisine, légèrement stressée à l’idée d’y retrouver Marcel. Le vieil homme est assis à la table : son regard est perdu dans le vide, avec une tasse de café pleine à la main. La voyant arriver, il se lève et accourt en sa direction :

— Eh ! P’tite. Euh... Pour hier, je... J’suis...

— Ca va, Marcel.

Sa voix est étrangement calme : elle lui sourit, et Marcel écarquille les yeux de surprise. Elle tend la main en direction de la chaise, et Marcel retourne s’assoir : la belle peut même entendre claquer ses dents dans sa bouche. De toute évidence, il regrette sa part de responsabilité, inutile de lui en vouloir personnellement pour ce qui s’est passé, même si au fond de son esprit, elle lui en veut un peu. Alors que la belle attrape la carafe de café et s’en sert un verre, son esprit divague : quelque part, sa réaction est plaisante ; elle est encore une belle femme, et se sentir aussi désirée par un vieil homme comme Marcel, même si elle trouve ça encore assez dégoûtant au vu de son regard, est assez plaisant. La belle quadragénaire s’assoit, et prend une grande inspiration.

— Ecoutez, Marcel... Euh, excuse-moi, les vieilles habitudes... Ecoute. Je ne rejette pas entièrement la faute sur ton attitude, au contraire, j’ai une grande part de responsabilité dans ce qu’il s’est passé. ...