1. Descente au Paradis (6)


    Datte: 19/12/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory

    ... s’embrouille : elle attrape la croix à son cou. Son corps est absolument détendu, mais son esprit est perdu dans la tempête : dans un éclair de lucidité, elle se dégage, attrape la serviette et court du mieux qu’elle peut. Elle s’enfuit, laissant le vieil homme tout penaud, la queue en l’air, abasourdi par ce qu’il vient d’entendre ; mais également un peu satisfait.
    
    — Pardon....
    
    ***
    
    Suzanne rentre chez elle, en pleurs. Elle ne sait plus où elle en est : un sentiment de frustration terrible s’est emparé de son corps au moment où elle est partie, et reste depuis, collant à sa poitrine, à son ventre et à sa peau. Plusieurs fois, sur le chemin, ses jambes se sont presque retournées d’elle-même, refusant de s’en aller. Dans son esprit, elle n’arrive pas à se débarrasser de l’image de la queue du vieil homme. Elle est complètement trempée, totalement perdue, et lorsqu’en s’allongeant sur son canapé elle aperçoit du coin de l’œil – sans y faire vraiment attention – un petit objet en bois, richement décoré, elle n’y prête pas spécifiquement attention. La belle quadragénaire pleure à chaude larme, et lorsqu’elle se rend compte que le phallus en bois est revenu, elle pleure de plus belle. Pourtant, elle n’est pas en état de hurler, ou de faire quoi que ce soit, elle est simplement désespérée, au point que ses bras lui en tombent.
    
    — Mais qu’est-ce que tu me veux ? Laisse-moi tranquille...
    
    Ses paroles, entrecoupées de sanglots, ne sont pas convaincantes. Si le désespoir ...
    ... reste, la frustration qu’elle ressentait disparaît instantanément à la vue de la chose : alors qu’elle l’empoigne dans l’idée de le jeter à l’autre bout de la pièce, une douche chaleur s’échappe du matériau – comme un vrai sexe d’homme. Ses pensées se bousculent, son bas-ventre chauffe de plus belle, et alors qu’elle se remet à pleurer de plus belle, elle écarte les cuisses, et essaie doucement de s’enfoncer le phallus en bois entre les chairs. Bien que sa fleur soit complètement trempée, elle a du mal à l’enfoncer entre ses cuisses, de par sa taille. Finalement, elle y parvient : tout devient blanc autour d’elle, le monde disparaît, le canapé sur lequel elle était adossée, son désespoir, sa tristesse, le plaisir qu’elle a ressentis un instant en forçant son intimité avec l’objet.
    
    Il n’y a plus rien.
    
    Suzanne est debout, au milieu du vide, reprenant ses esprits, enfin débarrassée de toutes ses sensations. Elle s’interroge, pendant quelques secondes, puis tout lui revient : ses deux rêves qu’elle a fait, où elle a discuté avec le petit homonculus blanc, Dieu. Prenant conscience de sa nudité, elle glisse une main sur sa vulve, et de son autre bras cache sa poitrine.
    
    Il n’est pas nécessaire de te cacher devant moi, Suzanne. Je connais la moindre de tes pensées, même celles dont tu n’as pas conscience ; je connais tes doutes, tes peurs, tes rêves. Je sais ta personnalité, et j’ai conscience de chaque molécule – de chaque atome – qui compose ton corps. Se cacher devant ma ...