Descente au Paradis (6)
Datte: 19/12/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory
... de la belle, et lui relève le bassin pour y glisser le coussin. Un petit filet de sperme perle de la fleur de Suzanne. Marcel a un rictus : elle a toujours la tête relevée, les cuisses bien écartées et repliées, belle comme le jour, toute offerte. Elle a un sourire niais, la bouche toute ouverte, haletante, et parcourue à intervalle régulier de petits spasmes de plaisirs. Le vieil homme escalade le lit, et présente sa queue devant la bouche de la belle, qui ne réagit pas. Il glisse son gland sur ses lèvres, essuyant les dernières traces de semence de son sexe.
— Après ça, ma queue va sentir bon pendant un moment. P’tite, tu sais pas à quel point tu vas continuer de prendre. T’as rien fait encore ; qu’est-ce que je vais te mettre, hein ! D’ailleurs, on prie pour que la graine soit plantée, hein ?
Le vieil homme passe une main sur le bas-ventre de Suzanne, et de son autre main attrape un téton pour le tortiller entre ses doigts ; complètement dans les vapes, Suzanne lâche un gémissement que le vieil homme prend comme un oui. Il a un rire gras.
***
Suzanne s’est réveillée. Epuisée, elle a dormi près de dix heures et à présent, le soleil décline. Elle se relève dans son lit, toute honteuse ; elle voudrait se lever, mais n’a pas le courage d’aller courroucer son amant. Elle sait d’avance l’attitude qu’il va adopter : Marcel va se confondre en excuses pour son comportement : lui expliquer avoir perdu les pédales, ne pas avoir pensé un traitre mot de ce qu’il a dit, ...
... vouloir lui prouver qui il est réellement. Suzanne sait que c’est faux. Elle le sait parce qu’elle-même veut croire au même mensonge : elle se cacherait derrière les mêmes excuses. Finalement, que Marcel soit honnête ou non ne change pas grand-chose. Face au plaisir, les deux se sont retrouvés sans rien pouvoir faire, qu’ils le veuillent ou non. Même si son esprit voudrait s’enrager contre le vieil homme, elle ne parvient rien à ressentir, si ce n’est une sensation d’apaisement et de plénitude qu’elle n’arrive pas à expliquer.
Son esprit même lui joue des tours : alors qu’elle voudrait lui en vouloir, une petite voix lui murmure que le comportement du vieil homme est compréhensible. Il est vieux, seul, n’a jamais connu personne, n’a pas d’enfant, et elle est belle, jeune, fertile. Après tout, l’homme reste un animal, et ces réactions sont tout à fait appréhendables ; même si elle a du mal à l’accepter. Ce sont surtout ses propres réactions qu’elle peine à comprendre. Elle a toujours souhaité avoir des enfants, parfois ce désir s’est montré de manière plus permissive, comme dans ses rêves, mais la chose est peut-être un peu excessive ici. Suzanne ne comprend plus son corps, et ça la perturbe. Etrangement, elle ne ressent rien sinon de la satiété. Suzanne a pris un plaisir monstrueux, et le simple fait de penser à son rapport avec le vieil homme lui réchauffe le ventre. Si elle écoutait ses simples instincts, elle serait presque prête à retourner voir Marcel, pour s’amuser de ...