Hallucination - Billevesée et Gaudriole ! - Histoires de Sexe

Hallucination - Billevesée et Gaudriole !

... ville dit-on ?

Conjointement à ces paroles, elle desserra le haut de sa robe et glissa deux doigts dans son corsage en prenant un air frivole. Le doute n’était plus permis, elle me faisait des avances tandis qu’empreint de ma gaucherie coutumière, je demeurais paralysé et commençais à lui décrire les beautés de la cité.

— Je ne doute point de ces magnificences mais est-il exact que les femmes y sont plus blondes qu’ici ? dit-elle en ramenant en avant une grande tresse de sa coiffe de miel. Sont-elles incontestablement plus richement parées et mieux habillées ? Plus grandes également, dit-on ? Et elle se leva pour m’impressionner de toute la hauteur de sa stature.
— N’en croyez rien, elles sont très semblables à nos strasbourgeoises mais assurément moins belles que vous, répondis-je en le pensant vraiment mais tout en regrettant le ton flagorneur dont je ne sus me départir.

Elle s’était maintenant déplacée dans mon dos et je pouvais à loisir rougir.

— Et voilà que je vous reprends à mentir, vil flatteur ! dit-elle avec une impatience croissante dans la voix. Aux jeux du plaisir, compensent-elles les rigueurs du climat par la chaleur de leur embrasement ? ajouta-t-elle, en venant se rasseoir face à moi et en rapprochant encore sa chaise.
— Mais Madame…

Relevant le bas de sa robe, retirant l’un de ses chaussons de vair, elle vint poser le pied le plus gracieux du monde entres mes cuisses et, visiblement contrariée par mes incompréhensions, poursuivit :

— Ma ...

... jambe est-elle moins blanche et moins bien tournée que la leur ?

Consterné, je restais pétrifié et ne répondis point. Elle me relança :

— Mais touchez et palpez donc, jeune niais.

Imaginait-elle le moindre peu, combien celle-ci et son pied m’avaient fait fantasmer ?

— Ô ma dame, de plus exquise et mieux galbée on ne saurait rêver. Je mérite vos blâmes mais si c’est à votre fille que je me suis intéressé, c’est que vos rigueurs m’ont interdit de vous courtiser. Ne vous gaussez pas de ma jeune personne, vierge d’amour jusqu’au jour où elle vous a croisée. Il serait indigne de lui faire espérer ce que vous ne songez à lui accorder, de la faire aspirer à des ambitions que vous ne souhaitez pas couronner.
— Mais jeune niais candide et novice, à quoi donc suis-je empressée si ce n’est à répondre favorablement à ces prétendues ambitions dont je finis par douter, à vous voir si peureusement les manifester. Apprenez que vos atermoiements me courroucent fort. Cette jambe que tant vous hésitez à toucher qu’on la croirait lépreuse, sachez que bien d’autres l’ont vainement convoitée.

Le ciel me tombant sur la tête ne m’aurait pas plus ébranlé. Abasourdi, j’enserrai enfin son mollet dans mes mains brûlantes et le caressai prudemment regrettant de ne palper, hélas, qu’un tissu. Un subit revirement me fit alors basculer de l’extrême timidité à la plus extravagante témérité. J’enfouis mes mains sous le sanctuaire de la robe et elles remontèrent prestement jusqu’au fin lacet ...