Evolutions (16) - Histoires de Sexe

Evolutions (16)

... allo...

La voix douce et grave de mon amante me demande immédiatement sur un ton de regrets :

— Tu dormais ? Je t’ai réveillé ?

Pris de remords, je la rassure aussitôt :

— Non, c’était pour plaisanter. Je te manque déjà ?

— Évidemment, tu as commencé à me manquer à la seconde où tu m’as quittée.

Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, autant pour elle que pour moi, je décide de changer de sujet de conversation :

— Les retrouvailles avec tes filles se sont bien passées ?

— Oui, même si elles m’ont posé une bonne centaine de questions te concernant. Léo m’a même fait la remarque que tu devais assurer au lit, parce que d’après elle, j’ai l’air plus épanouie qu’avant.

Je me dis que c’est plutôt une bonne nouvelle, parce que si elles constatent que je rends leur maman heureuse, les jumelles m’accepteront d’autant plus facilement. Et pour la taquiner, je lui dis :

— C’est peut-être parce que tu sentais la mouille et le sperme.

Sans pouvoir le constater, je suis convaincu qu’Alice est en train de devenir écarlate, pourtant elle me répond sans hésiter :

— Elles les ont probablement sentis, mais elles ne m’ont pas fait de remarques à ce sujet. Sauf peut-être Léo, qui m’a dit une fois que j’ai eu pris une douche, que je sentais meilleur. Mais étant donné que c’est une blague que nous nous faisons souvent les unes aux autres, il est possible que ça n’ait eu aucun rapport.

— Tu avais envie de te débarrasser de mon odeur ?

— Pas du tout ! ...

... C’est juste que... je suis désolée... Mais je t’ai dit qu’il me faudrait du temps pour m’habituer, avant de devenir une véritable cochonne. Je ne voulais pas... enfin... je me sentais sale, mais pas à cause de toi...

Je me traite mentalement d’idiot, d’avoir réussi à la mettre aussi mal à l’aise alors que mon petit bout de femme m’a très certainement téléphoné pour que je la réconforte. C’est pourquoi je lui dis :

— Je plaisantais en parlant de mon odeur, et avoir une bonne hygiène n’est pas un crime. De plus, je comprends tout à fait que tu aies pu te sentir sale devant tes filles, par rapport au fait que toi et moi on avait fait l’amour moins d’une heure avant, et que tu ne t’étais pas lavée avant de rentrer.

— C’est moi qui n’ai pas voulu le faire.

— Oui, et tu as bien fait de réparer cette erreur. Je te demande de me pardonner, de t’avoir posé cette question stupide.

Sans attendre qu’elle le fasse, je demande ensuite rapidement à Alice, dans le but de changer une nouvelle fois de sujet de conversation :

— Tu es où là ?

— Dans mon lit, pourquoi ?

— Nue ?

Je la sens rougir à nouveau, tandis qu’elle me répond :

— Oui, avant je me mettais en chemise de nuit pour me coucher, mais en dormant chez toi à poil, j’ai réalisé que c’est plus confortable, alors j’ai décidé de continuer à faire comme ça.

— Hum... excellente résolution. Tu es en train de te caresser ?

— Je... non, pourquoi me demandes tu ça ?

— Mais parce que c’est ce que font les ...