Mademoiselle Leroy - Histoires de Sexe

Mademoiselle Leroy

... de très respectable dans le pays, il est même introduit politiquement, il a failli être député.
— Et pourquoi a-t-il disparu ?
— Je n’en sais rien, on peut avoir mille raisons pour se barrer, vouloir changer de vie. Il en a peut-être eu marre de sa nana, ça peut arriver à tout le monde. Voilà je vous ai tout préparé.

Elle sortit de son fauteuil et alla paresseusement chercher un tas de papiers dans une armoire fermée à clef, puis, revenant vers moi, elle les remit sur mes genoux d’un geste gracile. Elle me toucha à l’occasion, et, en se baissant, elle me présenta ses seins par l’échancrure largement ouverte de son chemisier. Ils étaient bien portants, tenus serrés par un soutien-gorge de grande classe. Elle mit un temps d’arrêt dans sa pose, et s’assura que j’avais bien apprécié la marchandise. Puis elle se rattrapa, me jeta un regard de regret, se redressa et ferma un bouton de son chemisier.

Elle revint s’installer dans son fauteuil, centimètre par centimètre.

— Voilà, vous avez une partie du dossier, les formulaires de création du compte, les comptes de transferts, les swifts des virements, les papiers des douanes. Tout ce que…
— On dîne où ce soir ? lui dis-je en l’interrompant.
— Je vois que vous êtes rapide aussi.
— Ma mission sera courte, surtout que demain je dîne chez Monsieur Duval.
— Oui, je vois. On pourra la prolonger s’il le faut.

Je ne fis pas de réponse. Elle me fit installer dans mon bureau juste à côté du sien. Je déposai le tas de papier ...

... et jetai un coup d’œil par la fenêtre. J’avais une vue superbe sur la grande rue, qui va jusqu’aux faubourgs lointains d’Ouaga. Elle décrocha le téléphone et demanda à quelqu’un de venir.

— Je vais te présenter Mélissa, dit-elle, elle sera votre assistante pour cette mission.

Elle me regarda dans les yeux, je restai de marbre. Mélissa entra au bureau. Elle se faisait discrète, mais était rayonnante de fraîcheur. Elle portait une petite jupe noire, et ses talons rouges de la veille. Sa bouche aussi était bien rouge et ses ongles aussi. Nous fîmes comme si on ne s’était pas envoyé en l’air il y a quelques heures. Mademoiselle Leroy fit la présentation, puis sortit en dandinant les hanches. Elle laissa la porte ouverte derrière elle.

— Faites attention, monsieur Samir, c’est une vraie salope, me chuchota Mélissa dès que mademoiselle Leroy ferma derrière elle la porte de son bureau.
— Je vois qu’elle ne manque pas d’atouts.
— Personne ne l’aime dans la banque, même monsieur Duval ne la blaire pas.
— Pourquoi ?
— On dit qu’elle a été envoyée par Paris pour faire des rapports sur monsieur Duval.
— Je vois l’ambiance. Tu connais ce monsieur Farina ?
— Non, pas du tout. C’est qui ?
— Un mec qu’on soupçonne d’avoir extorqué des millions à son entreprise.

Mélissa ne connaissait pas grand-chose de l’affaire, elle savait juste que j’étais là pour faire un audit. Elle voulut me faire son show, ses ongles alignés sur le bureau, ses talons qui cherchaient les miens, mais ...