La gosse d'Irish qui ne manquait pas d'Éire
Datte: 03/12/2018,
Catégories:
h,
fh,
grp,
vacances,
hotel,
pastiche,
Auteur: Athanagor, Source: Revebebe
... que ça fonctionne : de l’autre côté de la porte vitrée, le visage fauve se tourne vers moi et me reluque enfin plus d’une demi-seconde. Lorsque je lui fais mon regard de braise, je vois même un sourire s’y dessiner. C’est plutôt bon signe. Enfin, je crois. Je continue. Je me passe les paluches sur le torse, sur le ventre… Je fais mine de m’inspecter la couenne. Mais je me sens un peu con ; c’est la première fois que je fais le gogo pour une souris ! Très vite, je ne sais plus quoi faire. Je ne vais quand même pas prendre la bombe de chantilly rangée dans le frigo pour la secouer virilement, au risque d’en foutre partout. Je doute que l’allusion soit très fine.
Non, je dois rester sobre et classe. Qu’aurait fait 007 en calbute devant une James Bond Girl ? Je précise : s’il ne peut pas encore l’emballer. Il se serait fait servir une vodka-Martini mélangée au shaker, le vieux pochtron, c’est tout vu. Et ça ne m’aide pas beaucoup.
Par contre, la boisson me rappelle un spot de pub pour Coca, dans lequel un livreur, gaulé comme c’est pas permis, s’en jette un, devant un parterre de secrétaires. La voilà, l’idée géniale ! Je me ressers un grand verre au robinet et le bois de façon sensuelle.
Face à moi, je reconnais l’étincelle du vice dans l’œil qui me reluque. Je jubile et en fais des caisses, jusqu’au moment où je me foire. De la flotte me coule le long du bide et inonde mon calcif.
Bravo, champion ! C’est parfait, là.
xXx
À ma grande surprise, de l’autre côté ...
... de la porte, ma spectatrice se poile gentiment, sans malice. Je m’attendais plutôt à ce qu’elle se paie ouvertement ma tronche, dans le meilleur des cas. À croire que je suis verni. Mais je ne lâche rien pour autant et m’essuie rapidement du plat de la main. Par contre, impossible de sécher le linge : mon caleçon reste trempé et plaqué sur mon anatomie. J’ai beau tirer dessus, il finit toujours par former un nouveau bas-relief digne d’un lupanar antique.
Face à moi, une bouche en cœur m’indique que le spectacle n’est pas perdu pour tout le monde. Je reconnais la Banshee au regard envoûtant et lubrique qui m’a fait triquer cet après-midi. Sa magie séductrice m’ensorcelle à nouveau et me fait apparaître un troisième bras. Satisfaite de son pouvoir, la mauvaise fée me dévoile son goût du mâle en ouvrant son sourire malicieux sur son bijou lingual. Fasciné, j’ai à peine conscience que ma métamorphose s’aggrave.
Sans réfléchir, je glisse une main sous mon unique fringue pour accueillir le nouveau membre et l’aider à s’épanouir pleinement. Rien n’est trop beau quand il est question de grandeur. De l’autre côté de la vitre, le fauve à l’affût montre les dents et me pousse à dévoiler mon jeu (inouï !). Je commence à lentement me palucher quand la porte de la cuisine s’ouvre et laisse se répandre Léonard.
— Mais qu’est-ce tu branles, connard ?
Devant l’évidence de la réponse, il hésite un quart de seconde avant de me balancer son poing. Je parviens à bloquer le coup, mais ...