La gosse d'Irish qui ne manquait pas d'Éire
Datte: 03/12/2018,
Catégories:
h,
fh,
grp,
vacances,
hotel,
pastiche,
Auteur: Athanagor, Source: Revebebe
Premier avertissement : toute ressemblance avec un Poulpe serait vraiment pas de bol. Faut pas déconner.
Second avertissement : cette nouvelle peut contenir des calembours moisis, des contrepets foireux et d’autres conneries peu reluisantes.
Bonne lecture à ceux qui en liront davantage.
Atha.
xXx
J’y crois pas ! Ce con vient de me fermer la porte au nez !
Il nous a fallu près de deux plombes pour trouver cette foutue auberge de jeunesse, à tourner en rond dans Galway, chargés comme des ânes sur nos vélos de rando. Tout ça pour se faire jeter ?
Ah mais, elles commencent gentiment à me plaire, ces vacances en Irlande. Parce que ça fait onze jours que ça dure, quand même, les conneries.
J’en ai ma claque des petites routes qui te massent le derche façon Grosse Bertha. Marre de pédaler sous la pluie avec tout l’attirail. Ras le cul de planter la guitoune dans des prairies à peine fauchées qu’on te fait passer pour des campings.
Je veux bien faire l’homme de la pampa, mais y a des limites. Je demande juste un vrai lit pour une fois. Seulement voilà : il faut que je tombe sur l’aubergiste qui se la joue videur. Alors quoi, mes babouches lui reviennent pas ? Je ne suis pas assez sélect pour son établissement ? On a pourtant réservé !
On a bien réservé ? Qui devait le faire ? Je me tourne vers les potes, restés au coin de la rue avec les biclous :
— Hé, Chéryl, c’est toi qu’as réservé ?
— Ouais, pourquoi ? Y a un pépin ?
— Le taulier dit qu’y a ...
... plus de place.
— T’es sûr que t’as bien compris ? me charrie Miguel.
— Et t’es sûr que c’est ici, au moins ? rajoute Kaszia.
— Ben merci la confiance !The Crubeens*, c’est bien là. Et puis, ça va quoi, j’entrave un minimum l’angliche. Mais le naze qui m’a ouvert, c’est un enfoiré : il m’a claqué la porte au bec ! J’ai même pas pu m’expliquer !
Chéryl dégaine son regard de killeuse, un petit calibre qui peut être fatal aux gros durs. Du haut de ses vingt-et-un ans, la benjamine du groupe a déjà dézingué plus d’un casse-pieds grâce à lui. Et c’est peu de chose, comparé au moment où elle ouvre la bouche. Là, c’est du travail d’artiste quand elle assaisonne : elle fait mouche à tous les coups.
M’est avis que le primate qui m’a planté sur le palier va déguster. Je m’écarte de la porte pour laisser passer le pistolero, et me prends quand même une bastos lâchée à la volée.
Chéryl sonne. Une deuxième fois, en laissant le grelot vrombir en continu. La lourde finit par s’ouvrir sur la même tête de nœud. Contrairement à tout à l’heure, le type affiche un sourire dégoulinant en apercevant Chéryl. L’animal ne prête même pas attention au reste du groupe.
J’ai du mal à y croire, mais je m’écrase : notre sauveuse a l’air de dénouer la situation. Bizarrement, après un coup d’œil au registre, le malpoli nous trouve quatre places. Reste qu’elles ne sont pas dans la même chambre, comme convenu au téléphone ; mais à ce stade, Chéryl relâche la pression. Au moins, on ne sera pas à la ...