La gosse d'Irish qui ne manquait pas d'Éire
Datte: 03/12/2018,
Catégories:
h,
fh,
grp,
vacances,
hotel,
pastiche,
Auteur: Athanagor, Source: Revebebe
... j’explore, je sonde.
Le pire, c’est que maintenant je dois ressembler à un vieil Apache quand je la mate. Avec un air chelou à faire fuir les gazelles. Mais pas elle. Son sourire de minette arrogante accroché aux lèvres, elle me fixe. Déjà follement désirable, la créature se révèle sauvagement baisable. J’observe la petite chatte se transformer lentement en tigresse. Je ne suis pas insensible à la mutation féline.
Chacun de ses mouvements est pesé et calculé, je le sens. Elle me chauffe et joue avec mes nerfs. Et moi, je fais l’impasse sur le coup de griffe que je risque de me prendre si je tombe entre ses pattes. Elle est bien trop attirante. Ses yeux se plantent dans les miens. Sans ciller, elle frotte ses jambes l’une à l’autre avec une sensualité impudique qui produit son petit effet : j’ai le sang qui bout.
Elle dégage un érotisme gros comme ses nibards. Je ne réussis plus à aligner deux pensées cohérentes. Je pourrais faire n’importe quelle connerie. À commencer par continuer de la mater, aussi discret qu’un ministre en banlieue. C’est un miracle que Léonard ne voie pas mon manège. Ni celui de sa copine : le regard sans équivoque, elle exhibe le piercing rose fuchsia planté sur sa langue. La petite boule effleure ses dents, passe et repasse entre ses lèvres. Le bijou devient obscène.
Elle est fascinante, elle m’aguiche comme une Lorraine alors que la main du visqueux lui pelote l’épaule. Ça m’excite à m’en faire péter le ciboulot et les trois boutons de mon ...
... bermuda. J’ai du mal à me détourner du spectacle. Quand j’y parviens enfin, je sens sur moi le poids d’un autre regard, glacial celui-là. Restée près de l’entrée, Chéryl m’envoie des signaux assassins. Je pige que dalle, j’ai plus de nez pour les meufs.
xXx
Au fond de mon plumard, j’ai les yeux grands ouverts. Il est presque trois heures du mat et je ne roupille toujours pas. La soirée repasse en boucle dans ma tête, je suis perplexe.
Cette rousse me turlupine : elle a l’air bonne pâte et pas la dernière pour la noce ; mais à la fin du concert improvisé, elle s’est barrée en ville en me snobant. Je n’ai même pas eu droit à un dernier petit regard.
Côté Chéryl, c’est pas mieux : elle me fait carrément la gueule. Elle n’a pas décroché un mot de la soirée et refuse de répondre quand je l’interroge. Remarque, je ne suis pas pressé qu’elle vide son sac, ça risque de faire mal. Est-ce que je l’ai vexée et qu’elle tient un peu à moi ?
Pff, trop de questions et d’incompréhensions. Et ce n’est pas la rafraîchissante et parfuméeGalway Hooker que je me suis enfilée ce soir – à défaut d’une autre rousse – qui m’aide à y voir clair. J’ai la cervelle embrumée et les couilles sous pression.
Une seule chose est sûre : la rouquine m’obsède toujours. Je ne veux pas faire ma fleur bleue, mais elle a mis un bordel sans nom dans mon petit train-train sentimental. Et je ne sais même pas si la demoiselle vaut le latex pour la prendre. Elle est peut-être très conne, va savoir. Mais ...