1. La gosse d'Irish qui ne manquait pas d'Éire


    Datte: 03/12/2018, Catégories: h, fh, grp, vacances, hotel, pastiche, Auteur: Athanagor, Source: Revebebe

    ... overdose.
    
    Les symptômes persistent quelques secondes, jusqu’à l’appel de Miguel :
    
    — Oh, Jabril, qu’est-ce tu branles ? Les filles vont être prêtes, là.
    — Putain, merde, merde, merde !
    
    xXx
    
    La séance de shopping est interminable ! Je ne pense qu’au moment où je reverrai la petite rouquine, en espérant qu’elle ne se soit pas barrée. Mais il y a toujours une boutique « qu’il faut absolument voir avant de rentrer, tu comprends ? ». Je vais péter un câble.
    
    À midi, de retour à l’auberge, je lâche direct les potes pour inspecter chacune des pièces du bâtiment. Il faut que je la retrouve. Je tombe inévitablement sur le cerbère Léonard ; tu parles d’un plaisir ! Il badine avec une nouvelle arrivante et n’a pas l’air d’apprécier mes curieuses fouilles :
    
    — Qu’est-ce que tu cherches toi ? C’est privé ici.
    
    Quel enfoiré ce type. Je ravale mon amour-propre et retourne en cuisine, la mine piteuse. J’aide à faire la tambouille, mais j’ai la tête ailleurs. Au dessert et avant de canner avec l’étouffe-chrétien local, je repars dans les couloirs à la recherche de mon apparition miraculeuse de la matinée… pour des clous. De quoi se choper une crise de foi. En même temps, je suis athée, alors ça me fait doucement marrer. Par contre, à propos de l’autre foie, l’éponge à picole, je pratique le culte du houblon. Et là je rigole moins : je pourrais même avoir des tendances intégristes quand on me file de la pisse d’âne en canette. Enfin, c’est pas le propos.
    
    Je tourne en ...
    ... rond dans le vieux bâtiment, je ne sais plus où chercher. J’ai l’impression d’être un fauve en cage, les veines gonflées d’adrénaline. Je ne suis pas loin de débloquer grave, quand les pulsions écrasent la raison et que les hormones brouillent l’écoute. La bite pour seul gouvernail, ça craint méchamment ! Tout à l’heure, j’ai failli retenter ma chance avec Chéryl et la rejoindre pendant qu’elle essayait une robe dans l’arrière-boutique. J’ai imaginé que je la prenais en levrette derrière le rideau. Je ne m’y suis pas aventuré, heureusement. Il me restait encore un gramme de jugeote. Ou de dignité, va savoir.
    
    xXx
    
    Il faut que je me change les idées, que j’évacue ma frustration et que j’arrête de remuer le râteau dans la plaie, celui que Chéryl m’a planté au début du voyage.
    
    J’ai bien pensé noyer ma peine dans des livres, mais même l’excellentSpinoza encule Hegel de JB Pouy ne m’aide pas beaucoup : je ne suis pas en état de lire.
    
    J’échoue finalement dans l’unique sanctuaire qui me permet de m’isoler et d’en finir avec cette pression libidinale : les chiottes du premier. J’y improvise une petite séance de travaux manuels qui me vide la tête en même temps que les couilles. La méthode est grossière, mais elle a prouvé son efficacité. Je ne mets pas longtemps à retrouver mes esprits, soulagé à plus d’un titre. Je redescends sur terre aussi sûrement que mon zob reprend une taille décente entre mes doigts.
    
    Je ne développerai pas la réflexion qui m’a traversé l’esprit, à ...
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