1. La gosse d'Irish qui ne manquait pas d'Éire


    Datte: 03/12/2018, Catégories: h, fh, grp, vacances, hotel, pastiche, Auteur: Athanagor, Source: Revebebe

    ... en traversant le salon. Je paierais bien une pinte à celui qui me dira qui faisait joujou ici cette nuit. Je retrouve Chéryl, Kaszia et Miguel devant un bol de caoua. Je suis le dernier.
    
    Très vite, on discute du programme de la journée. Les filles veulent profiter de la ville pour faire du shopping. Après les protestations d’usage, Miguel et moi cédons rapidement : ça nous permettra peut-être de choisir le pub ce soir. Le temps que je finisse mon petit déj, Kaszia nous lit les pages du routard sur Galway. Elle est interrompue par Léonard qui surgit dans son dos.
    
    — Hey, folks, don’t speak french here. At least as long as you’re staying in a common room. (Hey, les gens, on ne parle pas en français ici. Au moins tant que vous êtes dans une salle commune.)
    
    Il conclut par un clin d’œil adressé à Chéryl, qui attend sagement qu’il soit parti pour balancer :
    
    — Putain, je peux pas l’encadrer, ce con. Il est super lourd.
    — Moi c’est pareil, ajoute Kaszia, il me débecte. Il arrête pas d’entrer dans notre piaule. Je suis sûre qu’il cherche à mater, ce gros dégueulasse.
    
    Ce type m’intrigue : petit caïd ou renifleur de jupons ? Les deux, peut-être bien.
    
    xXx
    
    Cinq minutes, c’est le temps qu’on s’est donné pour se préparer et se retrouver dans le hall avant de sortir. J’ai traîné à finir la vaisselle ; maintenant il faut que je me grouille.
    
    Miguel attend déjà à côté de l’accueil. Les meufs mettront sûrement plus de temps, mais si j’arrive encore en dernier, à tous ...
    ... les coups je vais me faire appeler Arthur.
    
    Je grimpe l’escalier quatre à quatre et percute de plein fouet une donzelle qui sort des douches.
    
    — Oups, désolé. Ça va ?
    — It’s OK… Hey, you’re French ? (Ça va… Hé, t’es Français ?)
    
    Les pieds nus, la naïade est fringuée d’une simple chemise de nuit en coton que ses longs cheveux roux ornent d’une auréole mouillée aux épaules. Sous ses allures de païenne celte, son petit air amusé et gourmand la rend follement désirable.
    
    La fille ne semble pas farouche. Elle serait même un chouïa intimidante avec son sourire et son regard de chatte. Elle me scrute de haut en bas. Je bafouille.
    
    Je dois avoir l’air complètement con car elle finit par éclater de rire et tourne les talons.
    
    Si son départ, un poil moqueur, laisse planer un doute sur l’intérêt qu’elle m’a porté, sa manière de prendre le large, en roulant du cul, l’atomise.
    
    Attention, je ne prétends pas maîtriser parfaitement le langage corporel féminin, surtout après quinze jours à me la mettre sur l’oreille. J’ai bien peur que mon cerveau se soit fait la malle au profit de la paire de joyeuses qui me pend habituellement entre les jambes. Mais quand même ! Je ne peux pas me gourer sur le message envoyé par le pétard qui balance sous mes yeux : « Suis-moi ! ».
    
    Et que dire du dernier coup d’œil, jeté comme une tentative d’hameçonnage, juste avant de disparaître derrière la porte de sa piaule ? Mais je reste planté dans le couloir. Trop de progestérone d’un coup. Y a ...
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