1. Jeudi libre


    Datte: 30/11/2018, Catégories: fh, fplusag, vengeance, chantage, Oral pénétratio, fsodo, yeuxbandés, confession, Auteur: Viona, Source: Revebebe

    ... pas la perdre sous la force de ses coups. Je pense un instant la scène qui pourrait arriver si le frein à main de la voiture était mal mis. L’homme chassant devant lui femme et véhicule.
    
    Mais je devine les prémisses de la jouissance. Je décide de profiter de cet instant où un couple est isolé dans sa bulle pour m’enfuir. Étrangement, remonter les escaliers me demande un effort. J’ai les jambes qui flageolent. Je n’ai pas mangé. Ou bien, mais ce serait indécent, le spectacle de ce couple, m’aurait-il échauffée ?
    
    La semaine suivante, alors que je me promène, on m’interpelle.
    
    — Bonjour.
    
    C’est mon dragueur. Il est seul. Je me dois d’être un minimum polie. Après tout il ne m’a rien fait de mal.
    
    — Bonjour.
    
    Mais je ne peux m’empêcher de lui lancer une vacherie :
    
    — Pas de conquête aujourd’hui ?
    — Madame, s’il vous plaît. Nous sommes partis sur un mauvais pied. Vous m’en voulez pour l’autre fois. Je m’en excuse, mais tout de même je voudrais vous dire…
    — Me dire quoi ? Que si aviez su que j’étais la femme de votre patron…
    — Non, pas du tout. Que vous aviez attiré mon attention parce que… parce que je vous avais trouvée attirante.
    — Mais…
    — Mais oui, d’une attirance délicate, élégante…
    — Pascal, n’en faites pas trop. Vous m’avez vue sortir du cinéma. Vous avez trouvé que je n’étais pas trop moche. Et hop…
    — Pas du tout…
    — Je suis d’accord avec vous. Oublions cet incident. Tiens, pour preuve que la page est tournée, je vous autorise à m’inviter pour boire ...
    ... un café.
    — Mais avec plaisir.
    — Aussi pas un mot à mon mari. S’il savait que nous nous sommes rencontrés, avec votre réputation, il pourrait en conclure des choses fausses. Je ne veux pas qu’il puisse penser que vous m’avez entraînée au fond du parking comme…
    
    C’est en parlant du parking que je me rends compte que je me suis trop avancée. Mais l’homme sourit :
    
    — Il me semblait bien que c’était vous, la semaine dernière.
    
    Comme il voit ma mine défaite, il a l’élégance de ne pas insister. Je me sens obligée de m’expliquer.
    
    — Par pure curiosité. Pas par envie. Je ne suis pas de ces femmes-là. D’ailleurs Thomas connaît mon sérieux et ma fidélité. Je suis catholique, ma foi est un excellent rempart pour ces tentations.
    
    Finalement, une fois les limites posées, Pascal se révèle un ami charmant, bien loin du macho que je pensais. Comme par hasard nos pas se croisent chaque jeudi. Le hasard ! En réalité je l’aide un peu en me promenant jusqu’à ce que je le rencontre. Et lui, de son côté, doit faire de même car je ne le vois plus avec des femmes.
    
    Au cours de ces semaines, une sorte de rituel s’installe.
    
    — Pas de conquête aujourd’hui ? je lui demande sur le ton de la plaisanterie.
    
    Sa réponse varie. De « Je prospecte » à « Elle ne le sait pas encore, mais elle va me céder » en passant par « J’avance » ou « J’ai peur qu’elle se sauve si je suis trop direct ».
    
    Ce petit jeu m’enchante et lui aussi. Nous jouons sur les non-dits. Mais plus je me sens attirée par lui, ...
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