1. La dernière confidence


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Auteur: Larry Starck, Source: Revebebe

    ... mari était au fournil, là les seins pointus de la coiffeuse frottés sur son clitoris jusqu’à l’extase, ou la vierge rousse qui, en jouissant sous le déchaînement de sa langue et de ses doigts, lui avait inondé le visage d’un foutre capiteux.
    
    Un soir, l’air contrit, Caroline s’est blottie dans mes bras en me disant :
    
    — J’ai baisé ton Isabelle.
    
    Ma copine du moment. J’ai éclaté de rire. Je ne pouvais pas être jaloux de Caroline et nous avons échangé nos impressions, nos expériences, nos manières de faire avec cette petite aux mille délices. Nous sommes tombés d’accord sur tout, sur les chemins que nous parcourions sur son corps alangui, sur la façon de caresser ses seins, sur les délices de ses cuisses aux saveurs épicées, et même sur le plaisir d’embrasser son suave périnée à l’exact milieu entre ces deux merveilles enivrantes, son cul héroïque et sa vulve triomphante. Après cette soirée-là, lorsque je baisais Isabelle, mon plaisir était doublé d’imaginer Caroline sur mes traces.
    
    Un long silence advint et, après plusieurs semaines, Caroline revint. Dolente. Pâle. Une fois de plus elle se blottit dans mes bras. Elle porta la main à ses cheveux et les fit voler dans la ...
    ... pièce en me présentant son crâne, entièrement chauve, en disant :
    
    — Cancer des ovaires, je n’en ai plus pour longtemps.
    
    Nous sommes restés silencieux, serrés l’un contre l’autre pendant un temps infini. Puis, lentement, elle s’est tournée vers moi, a posé ses mains sur ma poitrine et m’a regardé intensément.
    
    — Fais-moi l’amour !
    
    Je lui ai fait l’amour, lentement, timidement. J’avais tout oublié des réalités de son corps, tous les récits n’étaient plus qu’histoires évaporées. Il me semblait faire l’amour pour la première fois à une inconnue, sans extravagances, sans excès, sincèrement, mais avec des larmes que je cachais tant bien que mal. Quelle étrange sensation que cet orgasme qui montait de si loin, si intensément, en même temps que le flot des larmes d’une vraie douleur. Un peu avant moi, Caroline a joui. Elle s’est agrippée à mes bras vivement en murmurant mon nom, deux fois. Puis nous nous sommes endormis. À mon éveil, elle n’était plus là.
    
    Le jour de son enterrement, son père me remit cette lettre.
    
    En refermant la lettre, je pris conscience que je n’avais jamais dit « je t’aime » à aucune femme et que je ne le dirai jamais.
    
    Peut-être dans une autre vie. 
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