1. La dernière confidence


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Auteur: Larry Starck, Source: Revebebe

    ... Caroline une tendresse que je ne raisonnais pas, que je ne questionnais pas.
    
    Ce soir-là, je la voyais changer sous mes yeux. Son visage au fil de mes paroles s’animait d’un désir. Plus je l’emmenais dans l’intimité de Lise, plus je voyais prendre corps un vrai désir de l’autre. Incroyable. Mais lorsqu’elle fut partie, me vint à l’esprit que, peut-être, cet autre recherché n’était qu’autre elle-même.
    
    Dans la semaine, le grand Pierre annonçait avoir consommé sa rupture. Il était vexé que la seule émotion de Lise fût du soulagement. Je connaissais Lise, pas de doute qu’une autre aventure avait commencé pour elle.
    
    Quelque jours plus tard, Caroline s’invitait chez moi. Elle arrivait radieuse avec un plateau de sushis et makis ce qui chez elle témoignait d’un grand bien-être. Elle a commencé à me raconter ses travaux d’approche, la recherche d’un livre qui luiprovoquerait des sensations. L’expression avait fait mouche. Lise était troublée et Lise n’avait jamais su cacher un trouble. Au fond de la librairie, le premier effleurement du sein fut une formalité et la phraseje crois bien que la réalité me procure beaucoup plus de sensations que la lecture porta l’estocade. Le soir même, Lise offrait à Caroline sa première nuit lesbienne. Caroline me la raconta dans le détail en s’animant comme jamais je ne l’avais vue s’animer en parlant d’un homme. Elle s’enflammait pour le parfum des seins de Lise, pour l’odeur qui se cache sous ses aisselles ou derrière son cou. Elle ...
    ... s’extasiait sur le goût changeant de sa vulve, léger quand les lèvres restaient closes et de plus en plus puissant quand la langue plongeait entre les grandes lèvres et ouvrait les nymphes et s’en délectait.
    
    Ça me rappelait de bons souvenirs de Lise, mais aussi des souvenirs de ma découverte de Caroline. À l’époque je ne l’aurais sans doute pas décrite comme cela, mais c’est exactement ce que j’avais éprouvé. À la fin d’un récit saphique tourbillonnant, Caroline vint se lover dans mes bras, elle m’embrassa sur la joue en murmurantMerci pour Lise. Je ne l’avais jamais vu témoigner une telle tendresse. Au fond, ce qui m’étonnait c’est que Caroline ait attendu tant d’années avant de goûter l’amour entre femmes.
    
    Caroline avait vraiment changé. Elle se délecta de Lise pendant deux semaines. Tout un apprentissage. Alors qu’elle s’était toujours laissé aimer par les hommes, Caroline menait la danse avec Lise. Elle me racontait les cabrioles, les recherches de la meilleure position pour se frotter clitoris contre clitoris, vulve contre vulve, les attouchements discrets dans les lieux publics, les orgasmes partagés, les réveils câlins, les douches coquines.
    
    Peu de temps avant leur rupture, Lise avait présenté à Caroline un de ses lieux discrets où les femmes peuvent trouver d’autres femmes. Caroline multiplia ensuite les expériences et m’en fit le récit. Récits précis d’explorations charnelles, ici le large cul de la boulangère exploité de toutes les manières possibles tandis que son ...