1. La dernière confidence


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Auteur: Larry Starck, Source: Revebebe

    ... nostalgique qui ne poussait jamais au-delà de quelques frôlements ambigus sans agressivité. Elle avait envie de le prendre à son propre jeu. Au lieu d’esquiver ses rapprochements, elle les avait accentués, provoqués et puis elle avait fini par mettre la main dans son pantalon sortir son sexe et le sucer dans sa boutique au risque de se faire surprendre. Le vieux n’en revenait pas, moi non plus. Caroline avait fait jouir un homme sans rien attendre de lui ! Elle a conclu l’histoire en me disant :
    
    — Je crois que j’en ai assez des hommes.
    — Je pensais bien qu’un jour tu voudrais essayer les femmes.
    
    Caroline me regarda avec étonnement.
    
    — Toi, tu me connais mieux que moi-même. Tu sais, je ne me suis jamais fait draguer par une femme. Je ne sais pas…
    — Et tu voudrais que je joue les entremetteurs ?
    — Décidément, tu me comprends trop bien.
    — Tu connais Lise, la libraire ?
    — La petite boulotte qui était folle de toi à une époque ?
    — Ça n’a pas duré entre nous. Mais quand elle me faisait encore des confidences sur l’oreiller, elle m’a raconté qu’elle aimait bien aussi les femmes. Et un jour, elle m’a parlé de toi. Elle n’a rien dit de particulier, mais il m’a semblé qu’elle n’était pas insensible à ton physique. Va à la librairie, branche-la sur la littérature érotique, c’est son péché mignon. Je sais que son copain actuel est en train de la quitter, c’est le bon moment pour toi.
    — Son mec, c’est le grand Pierre, non ? Il ne fait pas dans la littérature, ce con. Il ne ...
    ... pense qu’à sa bite. Incapable de cajoler un clitoris correctement. Elle ne doit pas rigoler. Je suis sûre qu’elle a besoin d’un peu de douceur féminine entre les cuisses.
    — Et si je me souviens bien, elle en raffole des cajoleries cunnilinguales ! lui lançai-je avec un clin d’œil
    — Vas-y, raconte !
    
    Pour une fois, il a fallu que je lui raconte tout, les caresses, les baisers, comment je m’y prenais, les gestes discrets dans les lieux publics, au cinéma, juste deux doigts dans sa culotte pour la faire jouir lentement sans l’empêcher de voir le film. Les baisers sur le haut des cuisses, le plus proche possible de sa vulve, sans effleurer les lèvres, pour exciter son désir, longuement. Après ces préparatifs, le premier coup de langue léger sur ses lèvres provoquait une incroyable explosion de plaisir. J’ai raconté tout, au hasard, un souvenir en appelant un autre. Les odeurs, les goûts. Caroline m’écoutait attentivement, elle avait l’air heureuse, prête à dévorer la petite Lise qui, j’en étais sûr, se laisserait aimer avec gourmandise.
    
    À l’époque, Caroline m’apparaissait comme un monstre. Monstrueuse cette férocité de l’appétit sexuel unie à cette absence de tendresse, de sentiments. Je gardais mon amitié à Caroline parce que je pensais qu’elle changerait un jour, qu’un jour elle aurait besoin de sentiments. Moi je serai là, si… non, il y avait trop de si dans cette histoire pour que j’y croie vraiment. Trop de confidences gênantes entre nous. Non, j’avais simplement pour ...