Erotisme et cinéma (2) : « Nymphomaniac », de Lars Von Trier (2013)
Datte: 24/11/2018,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... les dangers de la pente vers laquelle je glissais, il a voulu y mettre fin, je n’ai pas suivi, devenue sexuellement dépendante de Rachid. Il a fallu que je rencontre un amant d’un calibre au moins équivalent, Hassan, pour qu’enfin Rachid sorte de ma vie.
Pour toutes ces raisons, il y a des passages dans le film où le comportement de Joe m’a fait penser à mon propre parcours, sans me lancer dans une comparaison entre l’expérience de Joe et la mienne, chacune sur une trentaine d’années.
Bien évidemment, je suis révulsée par les passages les plus choquants, les plus « gore » ou les plus « trash », et ne supporte pas la violence qui émane du personnage de Joe ou les fréquentations qui sont les siennes dans un milieu hors de la loi.
Plus prosaïquement, et c’est qui motivera les lecteurs et lectrices de HDS, on retiendra le réalisme des scènes de sexe qui vont particulièrement loin pour un film qui n’était pas, à proprement parler, classé X et réservé aux salles spécialisées. Les scènes de sexe sont réalistes, avec la réserve de la technique employée, celle du doublage par des acteurs et actrices porno, avec un montage lors de la finalisation du film. Oui, sont excitantes la scène de dépucelage de Joe, le défi qu’elle lance à son ami B dans un train (celui de baiser avec le plus d’hommes possibles). J’ai un petit regret, celui que le trio de Joe avec deux Blacks particulièrement bien dotés par la nature n’ait pas été jusqu’au sandwich promis. A ...
... la place de Joe, j’aurais été particulièrement frustrée.
Il ressort de « Nymphomaniac » que la nymphomanie, comme toute addiction, est une souffrance dont il est difficile de sortir. Joe n’en sort pas et le film se termine tragiquement, par la mort de celui à qui elle avait tout dit, parce qu’il avait voulu, à son tour, profité d’elle.
Le remède repose d’abord sur l’entourage et l’amour qu’il apporte à la victime d’une addiction sexuelle. Ce remède s’appelle l’amour, et j’ai la chance immense d’en bénéficier, de la part de mon mari candauliste, Philippe, et de ma compagne Agun. Je suis en quelque sorte deux fois protégée de la malédiction qui frappe Joe.
Enfin, considérant comme vaine l’abstinence, que j’ai tentée et qui se traduit par des rechutes graves, la solution passe aussi par une maîtrise de ses pulsions, à travers une hypersexualité « régulée ». C’est ce que, grâce à l’aide de Philippe et d’Agun, je m’efforce de faire, avec la ferme volonté de ne plus retomber dans les graves travers que j’ai connus.
SOURCES SUR INTERNET
• https://explicationdefilm.com/2019/06/03/nymphomaniac-volume-1/
• https://explicationdefilm.com/2019/06/04/nymphomaniac-volume-2/
• La critique de Guillaume Gas : http://www.courte-focale.fr/cinema/analyses/nymphomaniac-directors-cut-lars-von-trier/
• https://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/nymphomaniac-volume-2/
• https://www.avoir-alire.com/nymphomaniac-volume-2-la-critique-du-film