1. Les meilleures choses ont une fin


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Humour fantastiqu, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... finir au travers des États-Unis. La main réchauffée de Laurence s’insinue sous ma jupe, sous ma culotte, ouille, ça me tire un peu les poils, et voilà : elle pose son doigt sur mon petit bouton, au millimètre près.
    
    Plus tard, Forrest est millionnaire car son associé, le lieutenant Dan, a investi dans une société de fruits et légumes : Apple Corporation. Laurence écarte un peu les jambes et pose sa main sur la mienne, celle qui se réchauffe dans ses poils.
    
    On est bien comme ça, sa tête penchée sur mon épaule. J’ai l’index au chaud, juste sur son petit bouton, sans bouger et elle c’est pareil. On n’a pas besoin de remuer, de gigoter, tout va bien et Forrest va avoir un bébé.
    
    Plus tard, Forrest dit à une vieille dame :
    
    — La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
    
    Toujours sans bouger, nos doigts posés sur nos petits boutons, on sent comme une vibration, un micro-courant électrique, une connexion.
    
    Plus tard, les lumières s’allument, nos mains se retirent tout doucement, s’extrayant en douceurs de forêts.
    
    J’ai envie de frotter mes poils dans les siens.
    
    On sort du cinéma. Il fait encore plus froid que tout à l’heure, presque nuit, le vent s’est levé. Les enseignes luisent comme les phares des voitures. J’aime les reflets de couleur qui dégoulinent partout, puis on manque de se casser la figure en glissant sur les feuilles. Ça nous fait rire, on se tient fort, on ne peut plus se lâcher.
    
    — Marrant quand même, ce ...
    ... film, je dis. Qu’est-ce que ça caille !
    — On va se prendre un chocolat chaud avant de rentrer ?
    — Oui. Ben tiens, ce bar-là à l’air sympa.
    
    Bien installées au fond, près d’un radiateur, là où il fait chaud, on se penche l’une vers l’autre pour se rapprocher les visages, je prends ses mains dans les miennes pour les réchauffer. Je les caresse doucement, je les serre, toujours les yeux dans les yeux, on se met à parler de choses et d’autres pendant que nos mains se tripotent.
    
    — Bon, c’était un peu naze quand même, elle sort.
    — Ah, moi j’ai bien aimé. La chance sourit aux innocents !
    — C’est un peu naïf quand même.
    — Ouais, j’ai quand même bien ri, je conclus.
    
    Je me demande alors si « Forrest Gump » est un film plaisant plutôt aux mecs qu’aux nanas. Le garçon arrive :
    
    — Et pour les demoiselles, ce sera ? commence-t-il en matant mes seins.
    — Un chocolat chaud, dit Laurence.
    — Deux, je conclus la commande tout en riant intérieurement à l’idée que mes seins attirent le regard du mec malgré le pull informe.
    
    Au bout d’un moment, je commence à jouer avec ses mains en les malaxant. Ça y est, je sais ce dont j’ai envie. Sa petite main, ses jolis petits doigts aux ongles si courts, j’ai envie de sa main. Ça me prend comme ça, me surprend. Après m’être dit que c’est vrai, en tant que nana, après l’expérience de la nuit dernière, c’est clair que je serais homo et les queues, on s’en passe très bien. Mais après quelques heures de galipettes, j’ai bien eu cette envie ; être ...
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