1. La rencontre


    Datte: 16/11/2018, Catégories: fh, hagé, fagée, cadeau, caférestau, amour, fsoumise, hdomine, noculotte, BDSM / Fétichisme fdanus, jeu, init, Auteur: Bruno, le conteur, Source: Revebebe

    ... mercerie.
    
    — Pouvez-vous me donner une boîte pour rassembler les boutons et les bobines ?
    
    Je lui tends une boîte, j’en prends une aussi, et je m’accroupis pour collecter ma mercerie. Le ramassage est presque fini ; je tends la main pour attraper la dernière bobine, mais il la récupère avant moi, et pendant un court instant je pose la main sur la sienne. Nous nous relevons de concert.
    
    — Est-ce que je peux avoir mon ruban, s’il vous plaît ? Et sans tout renverser ce coup-ci.
    
    J’éclate de rire et lui aussi.
    
    — Pierre, se présente-t-il.
    — Hélène.
    — Hélène, vous m’avez bien fait rire, mais il faut que j’aille coller mes ourlets.
    
    Pierre prend son ruban, paye, et je le raccompagne à la porte.
    
    — À vous revoir, dit-il en se retournant et me lançant un grand sourire.
    
    Ce vendredi soir, il fallait que j’aille à l’AG de l’association culturelle et musicale. J’arrive avec cinq minutes d’avance et je prends place sur une chaise pliante quand je sens l’odeur douce de mon gentleman.
    
    — Hélène, cette chaise est-elle libre ?
    — Pierre, quelle surprise ! Asseyez-vous à côté de moi, dis-je en tapotant le siège à côté de moi. Et vos rideaux ?
    — Superbes… un jour, je vous monterai une photo.
    
    Puis il se tait : l’allocution du président commence. Au bout d’une demi-heure, je commence à m’agiter sur mon siège, autant à cause de l’inconfort de la chaise que de l’ennui savamment distillé par chacune des interventions. Je me tourne vers Pierre ; lui-même croise mon ...
    ... regard.
    
    — Quel ennui ! dis-je.
    — Ils ont gâché notre soirée ; mais, Hélène, vous pouvez sauver la mienne.
    — Comment ça ?
    — Resto japonais, ça vous dit ?
    — Super, on y va !
    
    Nous nous éclipsons sans presque nous faire remarquer.
    
    Un coup de voiture et nous voici assis, face à face devant un assortiment de sashimi, de sushi et de california rolls. Entre deux bouchées, je lui raconte ma triste vie, mon mari qui me trouvait grosse, son départ avec une plus jeune, mon divorce.
    
    Il est lui aussi séparé, mais visiblement il l’a pris mieux et il émaille le récit de son divorce d‘anecdotes qui me font pouffer.
    
    Et le moment de quitter le restaurant et de nous séparer arrive.
    
    — Hélène, je n’ai pas senti le temps passer ; permettez que je vous dépose.
    
    Je veux prolonger ce petit moment de calme bonheur et j’accepte aussitôt. Il se gare en bas de mon petit immeuble, descend pour m’ouvrir la portière et me tend la main pour sortir de la voiture. Nous sommes là, tous les deux plantés sur le trottoir, aucun ne voulant quitter l’autre.
    
    — Pierre, un thé, ça vous dit ?
    — Bien sûr !
    
    J’ouvre la porte de l’immeuble et lui prends la main. Je l’entraîne dans l’escalier, puis dans mon appartement. Dans l’entrée, je me retourne vers lui et, dans un accès de folie, comme on se lance à l’eau :
    
    — Vous avez vraiment envie d’un thé ?
    — Non, plus maintenant.
    
    Je lui prends les lèvres ; je titube, je me raccroche à son cou, et toujours cette délicieuse odeur.
    
    — Venez par là.
    
    Et ...
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