Olivia
Datte: 16/11/2018,
Catégories:
fh,
jeunes,
vacances,
campagne,
init,
Humour
prememois,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... le cylindre de chair s’engouffre entièrement entre les reins de l’animal. Je n’arrive pas à réaliser comment elle peut absorber un tel pieu. Le mâle s’agite dans le ventre de la femelle, remuant son lourd bassin d’avant en arrière. L’accouplement dure quelques minutes, puis le géniteur se retire, le sexe gluant de longues traînées baveuses. Le son d’une voix me ramène brutalement sur terre :
— Il a une belle vigueur, mon taureau ! s’enflamme le fermier qui s’approche de nous, accompagné de son fils. L’année dernière, il me les a toutes remplies !
Je sens les regards brillants de deux hommes qui m’enveloppent, et rajuste mon chemisier.
— Oui, on sent qu’il en veut, affirme Olivia, dont j’ignorais jusque-là le savoir en la matière.
— En ce moment, je dois leur amener le taureau tous les deux jours. Il est tellement chaud que je ne peux le laisser au pré avec les vaches ! J’espère que le spectacle vous a plu ! dit-il d’un ton goguenard.
Aidé de son fils, l’homme repasse une corde dans l’anneau situé sur les naseaux du monstre, pantelant et trempé de sueur. Ils repartent en tirant la bête vers l’étable. Olivia se retourne vers moi et me secoue :
— Hé, Élodie, remue-toi ! C’est le taureau qui te plonge dans cet état ?
Il est vrai que ce coït bestial m’a laissée essoufflée, avec un poids étrange dans mon ventre. Je me fais taquiner par ma cousine :
— Tu aurais peut-être aimé être à sa place à elle ?
— Oh, non, dis-je, avec une voix rauque et un ...
... empressement bizarre.
À plusieurs reprises, au cours du reste des vacances, Olivia m’interrogea sur ces étranges picotements que j’avais ressentis devant cet accouplement bovin, mais je me suis bien gardée de lui avouer qu’il avait obsédé plusieurs de mes rêves nocturnes. Nous ne sommes pas retournées vers la pâture, mais ma cousine a trouvé un nouveau jeu : elle m’a appris à me maquiller. J’ai même un jour déclenché l’ire de ma grand-mère qui m’a surprise avec un rouge à lèvres et des faux-cils dignes d’une racoleuse de rue !
C’est avec tristesse que j’ai quitté ma cousine à la fin des vacances ; mais, durant l’année scolaire, nous avons régulièrement communiqué. Elle reste toujours aussi intéressée par mesprogrès (sic) avec les garçons, et m’a longuement interrogée le jour où je lui ai avoué en avoir pour la première fois caressé un jusqu’à ce qu’il jouisse dans ma main. Ces conversations étaient pour moi à la fois excitantes et agaçantes, car je me rendais bien compte que je devais lui conter en détail mes histoires personnelles alors qu’elle, elle restait particulièrement secrète sur les siennes…
Elle réussit son examen d’infirmière à la rentrée et se fait embaucher en début d’année dans une clinique, mais me promet de me retrouver au moins quinze jours en juillet dans le domaine de ma grand-mère, comme avant…
Elle me rejoint à la gare de La Part-Dieu un jour de canicule. Nous tombons dans les bras l’une de l’autre et nous prenons, joyeuses, le train aussi poussif que ...