1. Olivia


    Datte: 16/11/2018, Catégories: fh, jeunes, vacances, campagne, init, Humour prememois, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... sur mes contacts avec les garçons ; je brode un peu, étant plutôt « oie blanche », sur les quelques caresses ébauchées dans des salles de cinéma obscures ou des baisers volés sous une porte cochère. Il est vrai que ce genre de sujet alimente une bonne partie des conversations que j’ai avec mes copines, d’où mon assurance pour enjoliver la réalité.
    
    Une véritable complicité naît entre nous, elle me sort complètement de monde ouaté et bourgeois où m’enfermait jusque là ma mère. C’est la chef du duo, je reste son obligée ; je réalise que je suis beaucoup plus prolixe en confidences intimes qu’elle, qui reste très secrète sur sa vie personnelle. Tout juste évoque-t-elleles drôles de choses qui se passent dans l’hôpital où elle est élève infirmière. Lorsque je m’étonne de son intérêt pour connaître les moindres détails de ma vie, elle me répond, d’un air un peu triste :
    
    — Oui, mais toi, tu es si jolie, si sexy… Tu dois drôlement attirer les hommes !
    
    Un jour d’août, avec un air de conspiratrice, elle m’affirme :
    
    — Élodie, aujourd’hui, je vais te montrer un truc super !
    — Oui ? C’est quoi ?
    — Pssst, surprise !
    
    Empruntant un petit chemin creux, nous parvenons à une bonne distance de la maison, dans un champ d’herbes rases où paissent tranquillement quelques bovins. Olivia s’appuie sur la clôture et attend. Je m’étonne :
    
    — Alors, c’est des vaches, le truc super ?
    — Ne sois pas si impatiente ; oui, ce sont des vaches ! Mais Guillaume et son père vont bientôt arriver ...
    ... par l’autre côté. Et pas seuls !
    
    Guillaume est le fils du fermier de ma grand-mère. Il a à peu près mon âge. Depuis que j’ai pris des formes, il me regarde comme si j’étais un sucre d’orge, ce qui me met mal à l’aise. Nous patientons quelques minutes avant d’apercevoir de l’autre côté du champ les deux hommes tirant un animal roux à l’allure imposante. La clôture ouverte, ils détachent le monstre qui démarre au grand galop vers le troupeau. Je réalise qu’il s’agit d’un taureau, plus de deux fois plus gros que les autres bovins, en apercevant les énormes testicules qui pendouillent en se balançant au rythme de sa foulée, frôlant le sol. Cette arrivée fracassante déclenche un mouvement de panique chez les paisibles vaches qui s’éparpillent un peu partout. De stridents meuglements déchirent l’air. Le mâle, dont je distingue l’imposante musculature malgré sa masse, hume l’air tête haute ; il bave, éructe, rote, puis fonce vers une génisse à l’air gracile ; l’élue tente une esquive, minaude, s’arrête, relève la queue. Le monstre aspire goulûment ses effluves, les naseaux collés contre la vulve de sa promise.
    
    Je distingue alors son sexe luisant et rose qui émerge de sa gaine, grandissant à vue d’œil. J’ai la gorge sèche, et sens le regard d’Olivia sur moi. Je n’ose le croiser, captivée par ce spectacle bestial. Le taureau se hisse sur ses pattes arrière et grimpe sur le dos de la frêle génisse, étonnamment passive sous la masse de son assaillant. Après quelques tâtonnements, ...
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