1. Petite mort


    Datte: 13/11/2018, Catégories: fh, couple, uniforme, amour, fsoumise, vengeance, contrainte, odeurs, Oral historique, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... part d’un impitoyable soldat, il caressait les délicates aspérités qui ornaient sa grotte d’amour. Il se délectait alors des gémissements, puis des cris que ses effleurements provoquaient.
    
    Lorsqu’il se battait loin d’elle, les nuits de solitude, les moindres détails de cette troublante manière de succomber au plaisir lui revenaient en mémoire. Un étrange sentiment gonflait alors sa poitrine, presque aussi fort que la jouissance procurée par les plus sanglantes victoires.
    
    La chance tourna un jour gris et froid de novembre. Alors qu’il mettait la dernière main à la reconquête d’un village qu’un daimyo malintentionné avait occupé, il fut informé qu’une bande de pillards s’apprêtait à attaquer sa propre bourgade. Il trucida encore quelques paysans qui avaient eu le tort de trouver dans la faim et la misère des raisons suffisantes de révolte, avant de parcourir comme l’éclair la trentaine de kilomètres qui le séparaient de sa femme.
    
    Il déboula au grand galop juste après que des mercenaires aient mis le feu à sa demeure et à ses biens. Il sauta de cheval et massacra les imprudents qui tentaient de lui barrer la route. Peine perdue. Au moment où il arriva devant sa porte, leur chef s’était emparé de son épouse inanimée. Tawara ne put l’empêcher de la jeter sans ménagements sur son cheval, la condamnant une nouvelle fois à un brutal esclavage sexuel, ou à la mort si la prise de guerre ne donnait pas satisfaction.
    
    Fou de rage et de désespoir, Tawara se rua à l’assaut, ...
    ... sabre levé. C’était présumer de ses forces. Épuisé par les combats et la longue chevauchée, il n’eut aucune chance. Un fantassin le terrassa d’un formidable coup de massue. Il s’effondra sans connaissance avant d’avoir pu atteindre le ravisseur.
    
    * * *
    
    Il se réveilla après plusieurs jours et plusieurs nuits de douleurs et de délire. Un paysan l’avait traîné chez lui et soigné du mieux que possible, autant par pitié que par appât du gain. La vie sauve d’un samouraï de tel calibre pouvait valoir gros.
    
    Mauvais choix ! Lorsque le guerrier fut hors d’affaire, le bon samaritain dut se rendre à l’évidence : sous la violence du choc, le blessé était devenu aveugle. Ses espoirs d’enrichissement s’évanouirent, même en tenant compte de ce qu’il avait volé dans sa bourse avant qu’il ne reprenne ses sens.
    
    À cette époque, une telle infirmité était fatale. Aucune place pour la pitié dans une société aussi dure. Chacun devait se prémunir contre l’adversité, ou plonger dans la misère.
    
    Sitôt remis de ses blessures, faisant face aux difficultés de la vie avec autant de courage qu’au plus fort de la bataille, le samouraï réapprit à subvenir seul à ses besoins. Se souvenant d’un maître acupuncteur de grand renom, il le fit chercher et commença un apprentissage de massage et d’acupuncture sous sa conduite. Quelle déchéance pour un si fier combattant ! C’était pourtant le seul moyen de gagner de quoi rembourser logis et nourriture au paysan qui accepta de le laisser survivre dans une ...
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