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L'archéologue
Datte: 13/11/2018, Catégories: fh, nonéro, fantastiqu, Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... Chari, en route vers la capitale du Tchad. Les traces récentes évidentes d’un léger 4x4 me guidaient sur la piste rarement empruntée. Et en deux heures j’atteignis les premiers bidonvilles. J’abandonnai la voiture aux alentours de l’aéroport et commençai de questionner à tout va à propos d’Eva. Deux ou trois témoignages m’indiquèrent qu’elle avait probablement pris un vol pour l’Égypte. Là encore, j’hésitai. La suivre ? Sans être même bien certain de sa destination ? Mais une certaine forme de raison me reprit. Je me calmai peu à peu. Et deux nouvelles heures plus tard, j’étais de retour au campement de Bassoua où deux gardes m’apprirent que mes compagnons étaient repartis prospecter sur le site de la nécropole. Je les rejoignis bientôt et, leur racontant ce que j’avais appris, repris bientôt le travail avec eux. *** Une dizaine de jours s’écoulèrent, presque paisiblement, maintenant. Alana, Pietro, Khareem et moi travaillions presque en symbiose. Une parfaite harmonie était revenue entre nous. L’autre équipe de recherches abandonna bientôt les lieux, ayant sans doute décidé qu’il n’y avait plus rien d’important à mettre à jour. Nos découvertes se limitèrent effectivement à de petits objets qui venaient au mieux confirmer les hypothèses parfois incertaines que quelques chercheurs avaient avancées sur la civilisation Sao. Nous commencions à songer à rentrer nous aussi. Et deux jours plus tard, nous avions démonté et rangé la plupart de notre matériel et ...
... étions prêts à reprendre la route de N’Djamena. Le trajet fut sans histoire et tandis que nous attendions dans le hall de l’aéroport, après avoir péniblement réussi à faire enregistrer nos dizaines de grosses malles, nous lisions l’un et l’autre les rares journaux publiés dans notre langue natale. Nous étions restés près d’un mois sans quasiment recevoir la moindre information et cela nous faisait tout de même du bien de reprendre contact avec la civilisation. Et Pietro hurla soudain d’étonnement. Il nous tendit un morceau de journal que nous empressâmes de lire. Le titre était déjà évocateur :"Vol au Musée Egyptien – L’affaire de l’amulette : un nouveau rebondissement. " Je me précipitai pour lire l’ensemble du trop court article : "L’étrange bijou découvert intact après le crash du vol N’Djamena – Le Caire… " Je m’arrêtai immédiatement, terrassé par la surprise. Eva était morte… Un sentiment étrange m’envahit, mélange de tristesse, de déception et d’apaisement. "L’étrange bijou découvert intact après le crash du vol N’Djamena – Le Caire n’a pas fini de nous étonner. Passée la surprise de son étonnante origine – faut-il rappeler que l’âge de l’amulette a été estimé à près de 6600 ans – et de son excellent état, inexplicable après un crash de cette envergure, le bijou a été cédé par les autorités au Musée Egyptien du Caire. " — Pourquoi l’ont-ils exposé au Musée Egyptien ? Ce truc n’a rien d’égyptien, c’est évident ! Personne ne me répondit. Je poursuivis ma ...