L'archéologue
Datte: 13/11/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... y conduisit en bateau. De grosses barges acheminèrent aussi bien notre matériel que de légers véhicules tout terrain.
Nous avions choisi ce village car il ne se trouvait qu’à une dizaine de kilomètres des rives sud du lac Tchad, et donc à guère plus du lieu de la découverte, et surtout parce qu’en remontant vers le nord, c’était le dernier village où l’eau (potable ?) était acheminée. Une fois sur place, vers midi, sous les regards curieux et amusés des autochtones, nous commençâmes d’installer une sorte de camp aux portes du village ; de nombreux habitants vinrent nous aider, et au passage examiner avec méfiance notre matériel. Nous en profitâmes pour distribuer tout un tas de choses dont nous regorgions, boissons, gâteaux, stylos, petits gadgets, tous bien occidentaux, au grand bonheur exclusif des enfants.
Le soir, tout était prêt, ou presque. Nous pourrions attaquer dès le lendemain. Nous étions tous exténués, n’ayant que peu dormi dans l’avion et aucun de nous ne s’étant reposé dans la journée. Je n’avais pas réfléchi à la façon dont nous allions partager les couchages ; nous n’avions pour nous cinq qu’une seule grosse tente qui comprenait en plus de l’auvent une sorte de couloir central qui séparait deux chambres assez grandes. Je me figurais pouvoir m’installer avec Eva dans l’une d’elles, mais Alana semblait ne pas vouloir partager la sienne avec ses deux collègues mâles. À regrets, je m’installai avec Pietro et Khareem tandis qu’Eva et Alana partageraient ...
... l’autre chambre.
Nous nous rendîmes dès le lendemain sur les lieux de la découverte. Une autre équipe, apparemment essentiellement africaine, était déjà au travail. L’un de ses responsables nous accueillit et, tout en nous questionnant sur nos objectifs, nous fit visiter ce qui avait déjà été mis à jour. C’était une assez vaste construction, surtout de terre, qui ressemblait à une pyramide tronquée et s’enfonçait d’après notre guide à plusieurs mètres sous terre, dans plusieurs niveaux successifs. Deux passages avaient déjà été dégagés, qui menaient l’un vers une sorte de chambre funéraire et l’autre vers un corridor bordé de ce que nous aurions pu appeler des tombes.
Vers midi, Alana et Pietro étaient déjà occupés à cartographier, filmer, recenser et dessiner précisément la nécropole sous toutes ses coutures, tandis qu’Eva et moi expliquions ce que nous attendions d’eux à quelques hommes que nous avions employés dans le village de Bassoua. Khareem, lui, explorait méticuleusement chaque recoin des passages dégagés avec un scanner thermographique et un sonar à rayon réduit.
Nous passâmes ensuite toute la journée à relever de minuscules détails, collecter divers ossements ou pièces funéraires, prendre quelques empreintes. J’archivais soigneusement chacune de nos découvertes et je notais tout dans un calepin. Et le soir venu, nous revînmes fatigués mais satisfaits au campement de Bassoua, où je recopiai toutes mes notes sur un ordinateur.
Plusieurs journées se déroulèrent ...