L'archéologue
Datte: 13/11/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... délimiter ce que nous devions trouver et jusqu’où nous pouvions aller dans nos recherches. On rassemblait le maximum d’informations sur tous les sujets afférents au nôtre, on triait des données, on compilait des pistes, des hypothèses. Mais aussi, nous organisions la logistique de notre périple : trouver des guides, des aides de camp, du matériel, de la nourriture, etc. Cela prenait énormément de temps car nous voulions être fin prêts, parés à tout.
Il ne nous restait plus qu’une journée pleine avant le départ. C’était le dernier soir ; nous prenions l’avion le lendemain, au coucher du soleil. Nous sortions de mon bureau, tous les cinq, exténués par une nouvelle journée de travail. Nous étions tous très excités à l’idée de partir bientôt. Alana proposa d’aller boire un coup, pour trinquer à notre expédition. On passa quelques heures dans un pub, en ville, à boire plusieurs coupes de champagne en évoquant tout ce qui pourrait nous attendre là-bas.
Eva ne cessait de me lancer des œillades, ou du moins en eus-je l’impression. Je me sentais joyeux, enchanté par ses regards et par l’alcool ; j’avais l’impression de tout pouvoir réussir, ce soir. Et ce fut sans la moindre hésitation que je proposai finalement à Eva de l’inviter à dîner. Elle accepta, sans paraître aucunement surprise. Les autres durent comprendre à mon attitude qu’ils n’étaient pas les bienvenus et nous souhaitèrent une bonne soirée.
Je l’emmenai dans le plus chic restaurant que je connusse, et lui offris ...
... tout ce que je pus de fleurs, qu’un marchand ambulant proposait. Je ne me rappelle absolument pas ce que nous avons mangé, je ne me souviens de rien d’autre que de ses yeux dans les miens, de sa main dans la mienne, et au moment de quitter le restaurant, de ses lèvres sur les miennes.
Je la raccompagnai jusqu’à son domicile ; elle me proposa de passer la nuit avec elle. Je n’avais jamais vécu ce genre de choses. D’ordinaire, j’aurais été plutôt maladroit et hésitant, mais je l’embrassai simplement en guise de réponse et elle m’entraîna jusqu’à son appartement.
Je n’ai presque aucun autre souvenir que nos deux corps nus enlacés tournant et virevoltant au gré des heures trop courtes que la nuit voulut bien nous accorder.
Le lendemain, nous nous retrouvâmes tous dans l’après-midi à l’aéroport. Je souhaitais pour l’instant garder secrète, ou en tout cas tacite, ma liaison avec Eva. Personne ne me demanda quoi que ce soit. Nous prîmes l’avion vers 19h. L’embarquement fut assez mouvementé à cause des très nombreux bagages que nous emportions, mais après un vol long mais sans histoire, nous atterrîmes à N’djamena, dans ce qui faisait guise d’aéroport international. Un guide que nous avions informé de nos intentions nous attendait pour nous conduire directement à Bassoua, un gros village sur les rives du fleuve Chari, où nous avions fait "livrer" tout notre matériel. Le trajet jusqu’à Bassoua fut toutefois presque aussi long que le vol jusqu’à N’Djamena, car notre guide nous ...