L'archéologue
Datte: 13/11/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... trouvé ici sans vie vers six heures par un riverain.
Il m’a demandé ensuite de rester encore quelque temps à la disposition des enquêteurs. Je me souviens avoir encore pleuré, et aussi tenté de réfléchir. Qui pouvait en vouloir à Alana ? Et puis je n’arrivais pas à m’empêcher de repenser à la mort de Khareem. Et si les deux étaient liées ? Je me suis dépêché d’en informer le policier qui m’avait questionné, qui m’a répondu qu’il en prenait bonne note, mais qu’il était bien trop tôt pour décréter qu’il y avait un lien.
Et puis j’ai appelé Pietro, qui m’a rejoint peu de temps après, dans un état proche de la démence. Il s’est mis à me reparler de l’amulette ; il a extravagué longuement, m’assurant qu’on avait offensé les esprits, qui nous punissaient l’un après l’autre. J’ai mis toute la journée à le calmer et lui faire au moins admettre que si effectivement les affaires étaient liées, ça pouvait être que quelqu’un nous en voulait, mais certainement pas des esprits.
Nous avons passé la soirée ensemble à émettre et défaire des hypothèses plus faramineuses les unes que les autres et avons fini simplement par conclure que nous devions rester particulièrement sur nos gardes. Pietro m’a annoncé qu’il aurait toujours désormais une arme à feu sur lui, et, sa psychose m’atteignant sans doute, parvint presque à me convaincre de m’en procurer une également.
Je l’ai raccompagné chez lui le soir et suis rentré me coucher à mon tour, sans avoir évidemment rencontré le moindre ...
... incident. Je suis parvenu à me calmer et à me libérer de cet égarement dans lequel m’avaient plongé les excès de frayeur de Pietro. Je me suis endormi après avoir repensé encore longuement à Alana.
***
Quatre heures du matin. Je viens de m’éveiller, en sueur, le cœur battant à toute allure. J’ai fait un rêve bizarre, un cauchemar plutôt, effrayant. Je ne m’en rappelle déjà plus, mais quelque chose me perturbe. Impossible de me rendormir. J’ai comme une crise d’angoisse. Dès que je ferme les yeux, je vois le corps d’Alana. Et quand je chasse cette vision, c’est pour laisser la place à celui de Khareem. Et puis je vois celui de Pietro. Et puis le mien. Et puis l’amulette.
Une heure vient de passer qui n’a rien arrangé ; je suis en train de devenir fou. C’est parfaitement illogique, mais c’est plus fort que moi. Je n’en peux plus. Et ces hallucinations qui continuent. J’ai trop peur que ce ne soient des prémonitions. Je dois aller voir Pietro, tant pis si je le réveille.
J’ai parfaitement conscience d’être en plein délire, absolument irrationnel. Mais je ne me contrôle plus qu’à moitié. Je fonce jusqu’à chez lui.
En arrivant, je tambourine brutalement sur sa porte, qui s’ouvre dès que je la touche. Elle n’était pas fermée. J’ai une bouffée d’angoisse et de sueur et mon ventre se noue soudain. Je sais que je vais découvrir une nouvelle horreur.
J’explore en hâte l’appartement et ne tarde pas à découvrir Pietro au bout d’une corde, pendu par le cou, nu et avec ...