L'archéologue
Datte: 13/11/2018,
Catégories:
fh,
nonéro,
fantastiqu,
Auteur: Harold B, Source: Revebebe
... civilisation Sao.) La discussion s’arrêta là, personne n’ayant apparemment envie d’ajouter quoi que ce soit. Et nous ne reparlâmes finalement pas de cet objet.
La vie reprit son cours habituel ; nous passâmes presque deux mois à archiver et référencer la moindre de nos découvertes et plusieurs autres mois à essayer de les publier. Mais la civilisation Sao n’intéressait pas grand monde…
***
Mardi dernier, Khareem a eu un accident et a trouvé la mort, probablement noyé dans sa voiture. Personne ne sait exactement ce qu’il s’est passé ; il semblerait que, rentrant du bureau, où nous avions travaillé comme d’habitude, il ait perdu le contrôle de son véhicule, à l’entrée d’un pont, heurtant et défonçant la barrière de sécurité. La voiture a été s’échouer dans le fleuve cinq mètres plus bas et a coulé sans doute lentement, mais Khareem, vraisemblablement assommé par le choc contre la barrière, ne paraît pas avoir essayé de réagir.
Les deux jours suivants ont été terribles ; Pietro, Alana et moi avons vraiment eu du mal à nous retenir de pleurer la disparition de notre collaborateur et ami. Le troisième jour, le vendredi, pour ma part, j’ai commencé à me remettre. Il le fallait. Ma hiérarchie me demandait déjà de songer à remplacer Khareem. Celui-ci assurait des unités d’enseignement ; les étudiants ne devaient pas rester sans professeur. Pietro est parvenu à le remplacer au pied levé, mais la situation ne pouvait pas durer ainsi. Je commencerais à m’occuper de ça après ...
... le week-end.
Samedi matin, vers huit heures trente, tandis que je somnolais encore à moitié, j’ai reçu un coup de fil. La chose en soi était déjà surprenante, car personne ne m’appelle jamais, à part d’autres chercheurs ou l’administration de l’université. Mais un week-end ? J’ai décroché, surpris ; c’était un policier qui me demandait si j’étais bien le directeur d’une certaine Alana Parrio. J’ai répondu affirmativement, en m’interrogeant déjà sur ce qu’elle avait bien pu faire de mal qui puisse justifier qu’on en appelle à moi. Mais mon interlocuteur m’a dit d’un ton obscurément fermé de venir rapidement rejoindre la police à une adresse que je ne connaissais pas.
J’y suis allé après m’être un peu débarbouillé et j’ai commencé à avoir très peur lorsque j’ai aperçu un cordon de policiers qui tentait d’éloigner badauds et journalistes. L’un des policiers m’a demandé ce que je voulais, je me suis présenté et ai expliqué qu’on m’avait appelé. Il m’a laissé passer et j’ai pu apercevoir Alana une dernière fois, étendue sur une civière, qu’on était en train de recouvrir d’une sorte de bâche.
J’ai pleuré immédiatement, je ne sais pas combien de temps. Jusqu’à ce qu’un quelconque gradé vienne me poser des tas de questions auxquelles j’ai répondu machinalement. Quand il a eu terminé, je lui ai demandé ce qui s’était passé ; il m’a expliqué qu’Alana avait été assassinée, de deux balles de revolver, dans la nuit, sans doute vers trois heures du matin et que son corps avait été ...