Chapitre 3 - Les petits trous - Histoires de Sexe

Chapitre 3 - Les petits trous

Résumé des épisodes précédents :Une punaise me pique et voilà que je me retrouve avec une érection du tonnerre qui ne veut pas partir pour mon plus grand bonheur.Il y a bien cette toubib qui a essayé de régler le problème, sans succès mais avec beaucoup de plaisir.J’ai ensuite passé un moment agréable avec Jean, un sportif sympa.Je me suis enfin rendu chez Émilie, ma petite amie qui a réussi à me faire promettre de faire l’amour avec Estelle, sa meilleure amie et ma pire ennemie. Je la déteste mais malheureusement une promesse est une promesse.

Me voici donc devant la porte d’Estelle. Je ne suis pas motivé du tout. Je ne peux pas la sentir et on peut dire qu’elle me hait. Et même en repensant à ce qu’Émilie m’a promis, je n’arrive pas à me décider à sonner. Je réfléchis aux différentes échappatoires mais je n’en vois pas. Je finis par frapper faiblement sans conviction. Après quelques secondes la porte s’ouvre sur Estelle :

— Surtout fais attention, tu pourrais te casser le poignet en frappant si fort.

Humour à deux balles. Elle continue :

— Tu devrais peut-être te le muscler.

Elle commence à m’énerver. Elle ajoute :

— Qu’est-ce qui t’amène ?

Je n’y crois pas. La situation est déjà assez gênante pour qu’en plus elle me demande une explication. Je tente une réponse.

— Ben, tu sais bien que c’est Émilie qui m’envoie. Elle t’a expliqué ça au téléphone, tu te souviens ?
— Oui, oui, je me souviens. Bon écoute, ce n’est pas que je t’aime pas mais… en fait ...

... si, je ne t’aime pas ! Ou plutôt, je te déteste. Je lui ai dit ok, juste pour avoir la paix. Donc, disons que tu peux retourner chez elle, et lui dire qu’on l’a fait.
— C’est un peu tôt, lui fais-je remarquer.
— Qu’est-ce qui est un peu tôt ?
— Pour retourner chez Émilie. Elle n’y croira jamais. Ça ne fait que deux minutes que je suis là.
— De ce qu’elle m’a raconté de tes exploits d’hier soir, c’est même trop long.

Je suis scié. Voilà qu’Émilie raconte tout à sa copine. Il va falloir que je lui parle. En tout cas, elle ne lui a pas parlé du moment agréable que nous avons passé ensemble en début d’après-midi. Je dois répliquer.

— C’était hier soir. Depuis, je me suis amélioré.
— Ah ? Tu veux dire deux minutes et dix secondes ?

Elle commence sérieusement à me chauffer.

— Beaucoup plus. Tu ne serais pas capable de tenir la distance.

J’attends sa réaction.

— Une sportive comme moi, avec un mou comme toi ? Tu t’es regardé ?
— Une sportive comme toi ? Ce ne serait pas parce que tu es sexuellement inhibée et sans imagination que ton mec t’as plaquée ?

Bien envoyé. Euh, à la réflexion c’était méchant, d’ailleurs elle répond en criant :

— Salaud !

Une porte sur le palier s’ouvre et une tête fait son apparition :

— Dites donc les obsédés, allez-vous engueuler dans votre appart. J’ai un gosse qui dort et vous aller le réveiller avec vos conneries.

Estelle m’empoigne au col et me tire à l’intérieur puis referme la porte. Je tente des excuses.

— ...