Ballade pour un Fossoyeur
Datte: 10/02/2018,
Catégories:
vengeance,
nonéro,
mélo,
Humour
policier,
fantastiqu,
roadmovie,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... fois le faux trafiquant en taule, ses braves concitoyens, rassurés, sauraient quel bulletin mettre dans l’urne.
Ensuite, il n’aurait plus qu’à faire disparaître ce paumé. Et il savait déjà comment s’y prendre… John passa une main grassouillette sur son ventre formidable. Cette agréable perspective lui avait ouvert l’appétit. Une fois le type coffré, il allait fêter ça à sa façon : avec une triple portion de cochonnailles, chez Nancy !
Sans préavis, Klaus ouvrit le coffre de la voiture, exposant un véritable arsenal de guerre au flic médusé. Billings ouvrit une bouche de la taille d’un four à pizza, mais il n’eut pas le temps de crier. Le fusil à canon scié aboya deux fois à sa place, le propulsant dans le fossé, plusieurs mètres en arrière.
Klaus acheva le flic blessé d’une troisième cartouche. Tirée à bout portant, entre les deux yeux. Celui-là ne souffrirait plus jamais d’aigreurs d’estomac.
C’est pas parce qu’on est un tueur qu’on doit pas faire preuve de compassion…
oooOOOooo
Le reste du voyage se déroula sans incident majeur. Comme il l’avait prévu, Klaus arriva relativement tôt dans cette bonne ville de Salem.
Il avait loué une chambre dans une petite pension de famille. Juste en face, de l’autre côté de la nationale, s’étalait un sombre bâtiment de brique. C’était là que vivait sa cible, au sein de son étrange communauté.
Klaus passa la journée du mardi à étudier le bâtiment, repérant les accès possibles. Il s’agissait d’un manoir datant du ...
... dix-huitième siècle, d’inspiration néogothique. La bâtisse était entourée par un grand parc verdoyant, lui-même clos par un mur d’enceinte et un large portail en fer forgé.
À part les jardiniers et les livreurs, il ne vit personne entrer ou sortir du domaine.
Le tueur se débrouilla pour s’attacher les bonnes grâces de la vieille grincheuse tenant la pension. Cette octogénaire n’avait pas la langue dans sa poche, et elle lui en apprit de belles, sur les illuminés d’en face.
Cette bande de dingues avait baptisé leur macabre communauté d’un nom plutôt mystérieux :l’Ordre de Médicis.
Prétendant être de véritables vampires, ils vivaient et se comportaient comme s’ils étaient réellement des créatures de la nuit. Ils ne sortaient qu’une fois le soleil couché, vêtus d’habits sombres et de chemises à jabots, sans jamais dépasser les limites du parc. La journée, ils fuyaient la lumière de l’astre solaire, passant leur temps à dormir dans des plumards en forme de cercueils.
Mamie Greenberg ne sut pas lui dire si ces funestes siphonnés se nourrissaient comme tout le monde, ou s’ils monnayaient à prix d’or les stocks de plaquettes sanguines de l’hôpital le plus proche.
Pas question de visiter les lieux ou de prendre la moindre photo, lui assura-t-elle. Les pseudo-vampires ne donnaient pas d’interviews. Pour assurer leur tranquillité, ils avaient même embauché leurs propres gardes, qui patrouillaient jour et nuit dans l’enceinte du parc.
À partir du moment où on ne venait ...