La restauratrice de clystères en étain
Datte: 06/11/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
magasin,
collection,
hsoumis,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
lavement,
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... harmonieusement décorée de quelques toiles d’araignées.
Avec précaution, je pousse sur le bec-de-cane et entre dans une pièce voûtée, certainement une ancienne écurie reconvertie en atelier. Morceaux d’étain, de cuivre, de fer-blanc, objets cylindriques, morceaux de bois et objets divers souvent non identifiables s’amassent là, dans un joyeux bric-à-brac. Dans le fond, une silhouette revêtue d’une longue blouse blanche, largement tachée de gris et de noir, s’affaire devant un établi, me tournant le dos. Je dois me frayer un chemin pour atteindre la blouse et parvenir à signaler ma présence.
Une frimousse aux cheveux noirs à reflets auburn me fait face en souriant. Elle a des yeux légèrement en amande, de couleur noisette, une lèvre lippue, des pommettes saillantes et rougeaudes.
— Bonjour !
— Salut ! me répond une voix fluette. C’est pour une réparation ?
— Oui. Enfin, plutôt pour une restauration…
— J’en jugerai…
Sans autre parole, la jeune femme tend la main pour recevoir le contenu de mon paquet. Posément, elle le déballe, prenant le reste de mon clystère entre ses doigts noircis par le travail du métal.
Ses mains sont courtes, les ongles sagement taillés en carré. Elle manipule l’engin dans tous les sens, l’approche de ses yeux, le scrute, enfin l’éloigne. Fermant un œil, elle le tient en enfilade, comme un canon de fusil…
Durant cet examen, je reste là, les bras ballants, attendant son verdict.
— Belle pièce, originale, rare… mais très ...
... abîmée…
— …
— … demandera une vraie restauration… Vous aviez raison.
J’étais doublement heureux. D’abord j’avais eu le «nez creux» en dégotant une pièce rare acquise à un prix particulièrement modique, pour ne pas dire ridicule. Ensuite, j’étais heureux de savoir que cet objet allait pouvoir retrouver une nouvelle jeunesse et pourrait venir embellir ma modeste collection.
— Vous voulez une restauration de musée ou c’est pour vous en servir ?
La question, posée brutalement, avait de quoi me surprendre. Premièrement, je ne pensais pas utiliser cet engin d’un autre temps et puis je ne savais pas ce qu’était une restauration de musée.
Devant mon léger embarras, Pierrette – c’était le prénom mis sur l’écriteau de la porte d’entrée – reprend :
— Ben, vous êtes juste un collectionneur qui se contente d’exposer ses objets dans une vitrine, ou bien vous voulez utiliser ce clystère pour des lavements ?
— Heu … À priori, je collectionne et laisse ces objets dans une vitrine…
— Alors, ce sera 300 €… et deux mois d’attente.
— Et autrement ?
— Ah ! Vous voulez l’utiliser, le remettre en fonction… Alors ce sera 150 € et, si vous êtes très pressé, dix jours d’attente.
Devant une telle différence de prix et de temps d’attente, je m’interroge : où est l’arnaque ?
N’y tenant plus, je pose la question à la dite Pierrette.
— Pourquoi une telle différence ?
— Oh ! C’est parce que les adeptes du clystère ne sont plus assez nombreux pour pouvoir payer de grosses sommes. Et ...