1. Confrontations


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, uniforme, bizarre, campagne, fsoumise, hdomine, vengeance, policier, sorcelleri, amourdram, prememois, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... j’ai su que le comte était originaire de la région d’Ambert, j’ai filé ici aussi vite que j’ai pu avec deux de mes hommes qui ont raccompagné et veillé sur mademoiselle Dupuy et monsieur Lafargue.
    — Mais le comte est mort. Il est mort brûlé vif dans sa voiture, intervint Edmond Fabre.
    — C’est ce dont je suis moins sûr, objecta l’inspecteur. Des faits troublants ont eu lieu à la ferme Dupuy depuis que j’y réside, des faits qui me font penser que le comte est toujours en vie et cherche à terroriser le jeune couple qu’il n’a pu tuer.
    — Mais alors qui est le cadavre ?
    — C’est ce que j’aimerais savoir. Il est vêtu, du peu que j’ai pu prélever, avec les vêtements du comte. Il avait au doigt la chevalière du comte. Mais ses chaussures ne sont pas les siennes et sa morphologie sur la partie du cadavre qui n’a pas brûlé me paraît un peu plus trapue, un peu moins élancée que celle du comte. Le peu de cheveux qui n’ont pas brûlé sont bruns et pas blonds… Tout cela me fait penser que ce cadavre n’est pas le comte mais une autre de ses victimes, destinée à faire croire que Desgrange est mort.
    
    À cette description, Anita se leva toute pâle et très agitée, porta les mains à son cœur puis frotta son visage avant de s’écrier :
    
    — Non… ce n’est pas possible. Desgrange n’aurait pas tué Marc !
    
    Pauvert, voyant la jeune fille aussi bouleversée, se leva, lui prit les mains pour la forcer à se rasseoir et lui parlant très doucement il questionna :
    
    — Par quel chemin est reparti ...
    ... monsieur Audebert ? Par la route du Monestier, non ?
    — Oui.
    — Alors je crains qu’il ait croisé la route de Desgrange qui l’a assassiné.
    — Non… non… non… nooooooooooooooooon !
    
    La jeune fille prit sa tête entre ses mains et se mit à trembler. Pauvert, ému, se pencha vers elle et posant ses deux mains sur ses épaules, il proposa :
    
    — Anita, je sais que ce que je vais vous demander est très difficile mais il faudrait que vous veniez demain à Saint-Amant pour identifier le cadavre. Vous êtes la seule avec l’hôtelier d’Ambert qui a accueilli monsieur Audebert à pouvoir confirmer ou infirmer que l’homme mort dans la voiture de Desgrange…
    — Non… non… je ne peux pas… Je ne veux pas…
    — Anita, j’ai vraiment besoin d’aide sur cette enquête et sans votre identification, sans votre témoignage, je ne pourrai pas arrêter le ou les coupables. Tout à l’heure j’ai laissé Marthe Rougier en garde à vue à la mairie. Mais je ne peux pas encore l’arrêter et la faire juger pour l’assassinat de Marie Latour, bien que j’aie déjà un témoignage qui prouve qu’elle était bien sur les lieux du crime à l’heure où a été assassinée la vieille dame…
    — Je suis désolée, mais aller voir un cadavre qui serait peut-être mon cavalier du bal de jeudi est au-dessus de mes forces. Je voudrais bien mais…
    
    Et bouleversée, ne pouvant retenir ses larmes, Anita se dégagea et sortit précipitamment de la maison. Avant que Pauvert ait pu la suivre, Edmond Fabre l’arrêta et lui intima l’ordre de l’écouter.
    
    — Monsieur ...