1. Confrontations


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, uniforme, bizarre, campagne, fsoumise, hdomine, vengeance, policier, sorcelleri, amourdram, prememois, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... hommes s’étaient donc probablement rencontrés puis affrontés près du rocher de la Vierge au Monestier.
    
    — Vous avez peur du comte Desgrange ?
    — Je ne dirais pas cela. Mais je n’aime pas le croiser, je n’aime pas son regard, ses manières, sa façon d’agir. Il est toujours sournois, toujours hautain, toujours méprisant. Et puis, je sens une méchanceté, une haine, un vide immense chez lui qui me glacent.
    
    Marius Pauvert hocha la tête. Ce néant, il l’avait lui aussi ressenti chez Desgrange. Et il se demandait comment cela était possible alors que le jeune homme était sans doute matériellement, culturellement et moralement parlant, le plus chanceux des Savinois. Était-il, derrière des apparences de richesse matérielle et de plénitude affective, plus démuni que le plus indigent des citoyens du Livradois ?« La profusion d’argent et de biens ne remplit jamais le fond de l’âme. C’est ce que tu ne dois jamais oublier, Marius, si tu penses à faire fortune. » Cette phrase de son père revenait avec force à la mémoire de Pauvert, avec tout le poids que peut prendre une telle sentence dans un contexte criminel. L’inspecteur se souvint de sa visite au château du sorcier, de cette espèce de luxe froid, sans âme, de cette solitude âpre qu’il avait ressentie entre ces murs. Était-ce le deuil sans fin de la comtesse qui avait donné cette coloration au lieu ou bien l’inspecteur était-il déjà mal disposé vis-à-vis du château, de par les agissements criminels constatés de Desgrange ? Troublé ...
    ... par ses propres ressentis, Pauvert passa la main sur son front comme pour chasser de funestes pensées et, reportant ses regards et son attention sur Anita, il demanda :
    
    — Avez-vous constaté ou eu à déplorer des comportements chez Desgrange qui pourraient donner raison à la rumeur publique et à vos ressentis négatifs à son encontre ?
    — Me concernant, non. Mais concernant Claire… il s’est très mal conduit par le passé. Il l’épiait, tentait de lui parler alors qu’elle ne le souhaitait pas, il l’a même embrassée contre son gré. Son père a failli écorcher vif Desgrange à cette occasion. Il ne pouvait pas supporter que l’on touche à sa fille.
    — Et Claire Dupuy, que pense-t-elle de Desgrange ?
    — Pas grand-chose. Elle n’aime pas plus que moi cet homme. Toutefois, elle lui trouvera toujours des excuses… Claire pense que les gens violents le sont toujours parce qu’il leur est arrivé quelque chose de grave.
    — Votre amie a sans doute raison mais ça n’excuse pas les crimes de cet homme.
    — Les crimes ? s’exclama Justine Fabre.
    — Hélas oui, Madame. J’enquête sur le comte Desgrange depuis que celui-ci s’est attaqué à Claire Dupuy et à monsieur Lafargue, son fiancé qu’il a tenté d’assassiner.
    — Dieu du ciel, ce n’est pas possible, pas le comte, pas le fils d’une si bonne famille !
    — Malheureusement, je l’ai pris sur le fait ou quasiment mais il a réussi à m’échapper avant que j’aie pu l’arrêter. Comme j’avais lancé des télégrammes sur différentes communes pour le retrouver et que ...