1. L'harmonique des corps


    Datte: 12/10/2018, Catégories: fh, fhh, jeunes, amour, jalousie, miroir, fsodo, journal, nostalgie, Auteur: Lok.Z, Source: Revebebe

    ... pénétration vaginale. Et leur respiration, leur souffle, leurs gémissements. Le livre ouvert devant mes yeux m’en raconte moins que ce que mes oreilles entendent. C’est un vrai supplice.
    
    Plusieurs fois j’entends Sophie m’appeler dans un murmure. Je tourne la tête et la vois, visage à l’envers, main tendue dans ma direction me disant « Viens », avec en arrière-plan la tête de Laurent entre ses cuisses. Les yeux fermés, la bouche collée à sa chatte, il ne semble déjà plus là. Une autre fois, elle est sur lui, en travers du lit et tout en ondulant du bassin, me supplie encore de ses yeux de les rejoindre. J’avais rêvé tout ça, et mon rêve se referme sur moi, me piège. Et puis il y a cette nausée tenace que je sens grandir. Je sais maintenant que je vais être malade, alors je décide d’aller faire un tour dehors, pour une petite promenade à la fraîche. Ça m’a déjà évité de finir la tête dans la cuvette des chiottes après des soirées trop arrosées. Je les préviens tout en me rhabillant.
    
    — Je vais prendre l’air, je me sens pas bien.
    — Ça va pas ? me demande Sophie.
    — Un truc que j’arrive pas à digérer. L’air frais va me faire du bien.
    
    Un truc que j’arrive pas à digérer ? Tu m’étonnes. Ils ne se sont même pas arrêtés. Dehors, l’air est effectivement frais. La petite rue est déserte et seul le bruit de mes pas m’accompagne. J’avance d’un pas décidé et respire à pleins poumons mais rien n’y fait. Je n’atteindrai même pas le bout de la rue pourtant toute proche. De les ...
    ... savoir maintenant seuls est pire que d’être témoin. Mon imagination m’assaille de doute et de suspicion. Pourquoi ne se sont-ils pas arrêtés ? Pourquoi m’ont-ils laissé seul ? M’aime-t-elle vraiment ? Je me sens trahi, dégoûté, et l’idée de la perdre m’est insupportable. C’en est trop. Mon estomac se révulse et je vomis sur le trottoir juste à côté d’une gouttière. Je vomis mais rien ne sort, seulement un peu de bile qui me brûle. C’est douloureux et ça ne m’apaise pas, bien au contraire. Si la nausée semble se dissiper, le dégoût est toujours là, accompagné de rancœur froide. Là, dans cette rue, dans une chambre d’appartement, ma petite amie s’envoie en l’air avec mon meilleur pote et la seule chose qui me reste à faire est de rentrer chez moi.
    
    Quand je passe pour les prévenir, ils sont toujours à l’œuvre, engagés dans un 69. Sophie est au-dessus, et si elle sort la bite de Laurent de sa bouche, elle continue néanmoins à le masturber machinalement pendant que je lui dis que je me sens toujours pas mieux, et que je préfère rentrer me coucher. Il y a une vraie déception mêlée de tristesse dans son regard, mais j’y vois aussi de la lubricité et de la perversité. J’aimerais qu’elle rentre avec moi, qu’elle ne me laisse pas seul mais je n’ose le lui demander. À quoi bon. Après celui qui foire son coup, je ne veux pas être celui qui gâche la fête.
    
    Sur le chemin du retour, ma raison agonise sous les coups acides d’une jalousie primaire. Un étau dans la poitrine, ma haine suinte et ...
«1...345...8»