1. Corps-à-corps dans le Vercors


    Datte: 11/10/2018, Catégories: fh, fhh, extracon, jalousie, Oral pénétratio, Humour policier, aventure, Auteur: Ludwig Mrza, Source: Revebebe

    ... m’adressa un sourire un peu forcé en me croisant et je demeurai sur le seuil pendant qu’elle rendait la monnaie aux deux olibrius encore attablés dans leur coin. Elle secoua le bras quand l’un d’eux l’attrapa par le poignet, mais il maintint la prise. Cette fois, la blonde éleva la voix :
    
    — Lâchez-moi immédiatement !
    
    L’autre se contentant de grogner sans faire mine d’obtempérer, bien que Zoé lui eût répété l’ordre, je me dirigeai vers eux à pas mesurés.
    
    — Foutez-lui la paix. Vous voyez bien qu’elle ne veut pas.
    — On t’a sonné, toi ? répliqua celui qui avait les mains libres tout en se levant pour m’accueillir.
    
    Je m’immobilisai à deux pas de la table lorsqu’un ordre claqua derrière moi.
    
    — Foutez le camp, vous autres ! On vous a assez vus !
    
    Reconnaissant la voix ferme de la patronne, je m’abstins de me retourner, surveillant toujours les deux gaillards. Celui qui était encore assis se leva en libérant le poignet de la jolie blonde, puis ils s’esquivèrent rapidement, lui et son pote, sans dire un mot. Une pétarade soudaine, quelques instants plus tard, m’indiqua qu’ils filaient sur une moto.
    
    Nous profitâmes de quelques secondes de silence, puis la patronne soupira :
    
    — J’espère qu’on en est débarrassés ! Ça va, toi ?
    — Oui, t’en fais pas ! la rassura Zoé.
    — Je suis sûre qu’ils viennent exprès pour te tourner autour.
    — C’est possible.
    — C’est certain, tu veux dire ! Avant, on les voyait pas, ces abrutis.
    
    Je songeai qu’à leur place, j’en ferais ...
    ... probablement autant.
    
    — Merci d’être intervenu, Monsieur.
    — C’est la moindre des choses. Ils sont du village, ces gens ?
    — Sûrement pas ! Ici, on sait se tenir. Bah ! Ils viendront sans doute plus.
    
    Une petite voix intérieure me souffla que je devais plutôt m’attendre au contraire, mais je n’en offris pas l’écho.
    
    — Excusez-moi, j’ai du boulot. Bonne nuit, Monsieur. Et merci encore ! ajouta la patronne avant de s’esquiver. Tu viens, Zoé ?
    — J’arrive ! assura l’interpellée en commençant à débarrasser la table.
    
    Je la regardai un instant s’affairer. « Un sacré beau brin de fille », songeai-je.
    
    — Moi aussi, je pense qu’ils venaient exprès pour vous ! glissai-je d’un ton de confidence en l’aidant à rassembler les verres.
    — Ça ira, merci, répondit-elle en posant tout sur un plateau. J’ai l’habitude, vous savez.
    — Je les comprends, insistai-je. Quand vous n’êtes pas là, il doit y avoir moins de monde.
    
    Elle se redressa et me regarda froidement.
    
    — Dites que je racole, tant que vous y êtes ! Vous me prenez pour qui ?
    — Vous n’avez pas besoin de ça, assurai-je sans me démonter.
    — C’est pas la peine de me baratiner, vous perdez votre temps.
    
    Le ton de sa réplique était sévère, mais je décelai dans ses yeux une étincelle d’amusement.
    
    — Je bénis d’ailleurs la panne mécanique qui a immobilisé ma voiture dans votre village.
    — Qui me dit que vous ne l’avez pas provoquée, cette panne ?
    — Non. Elle était fortuite. Mais si j’avais su…
    
    Zoé souleva son plateau. Avant ...
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