1. Madeleine, prof dévouée, femme fidèle, à un tournant


    Datte: 11/10/2018, Catégories: fh, couple, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral jeu, confession, cocucont, h+prof, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... translucides. Des seins à peine dessinés, une peau lisse et tendue. Il m’a avoué qu’il avait peint cette ébauche à 18 ans. C’était sa petite amie, devenue plus tard sa femme, décédée il y a quelques années dans un accident de la route.
    
    La dernière toile est restée longtemps cachée. J’ai dû insister et ôter moi-même le masque pour découvrir un miroir. Pas un vrai miroir.
    
    Une femme nue allongée sur le côté, une main sous la tête, les jambes croisées. Ses traits sont fins, précis. Sa peau est lisse, hâlée, mate. Ses yeux rieurs semblent mauves, évoquent le félin. Son sourire est cordial, ouvert. Un sein est caché par un bras ; l’autre, légèrement tombant, d’un volume moyen mais d’un aspect très ferme, est comme éclairé. On aurait dit un Courbet, mais quelque chose de plus moderne. Le sang m’est monté aux tempes, signe d’un trouble intense, d’une émotion violente. Cette femme, c’était moi. Son visage, ses mains, sa peau, ses yeux. Il avait imaginé le reste, harmonieux, hors du temps. Et son imagination ne se trompait pas beaucoup. La forme des cuisses, il avait bien vu. Les hanches aussi. Mon ventre était en réalité un peu moins plat, et mes seins beaucoup plus gros. Mais dans l’ensemble, c’était assez fidèle. Mais fidèle à quoi, puisqu’il ne m’avait jamais vue nue ?
    
    — Qu’en pensez-vous ?
    — C’est magnifique ! Tellement frai, tellement original…
    — Merci. Ça m’a fait du bien de reprendre la peinture.
    — Mais qui vous a servi de modèle ? Une élève de l’école ?
    — Vous ...
    ... me vexez.
    — C’est moi, n’est-ce pas ?
    — C’est vous, oui, telle que je vous imagine.
    — Et vous m’imaginez nue…
    
    Il n’a pas répondu. Lui aussi devait avoir le sang en ébullition. Il s’est empourpré, comme vexé d’être pris en flagrant délit. J’étais pour ma part gênée d’être représentée d’une aussi belle façon, sensuelle et légère, désirable et accessible.
    
    Je me suis demandé si cet homme n’était pas amoureux de moi pour me peindre aussi belle.
    
    — On peut se tutoyer, Madeleine ?
    — SI vous voulez. Enfin, si tu veux.
    — Désolé si je t’ai choquée.
    — Je ne suis pas choquée : l’artiste est libre de peindre ce qu’il veut.
    — Tu me considères comme un artiste, alors. Merci infiniment.
    — Mais c’est une évidence.
    — Quant à mon imagination, j’imagine bien ou pas ?
    
    Je n’ai hésité que quelques instants, puis c’est en riant que je me suis adressée à lui :
    
    — Tu m’imagines plus belle que je ne suis. Mes hanches sont plus larges, ma peau moins lisse. J’ai un petit ventre, et des seins beaucoup plus gros. Sur le visage, on est d’accord.
    — Poserais-tu pour moi ?
    — C’est une plaisanterie ?
    — Pas du tout, non. Je veux te peindre comme tu es. Tu as peur ?
    — Je n’ai peur de rien. Mais tu veux faire un nu, c’est ça ?
    — Oui, c’est ça. Mais si ça te gêne, je te peindrai avec quelques vêtements. Je n’imaginerai que ce que tu ne me montres pas. Tiens, je te laisse le choix de la tenue, du cadre, et de l’éclairage. Du plan aussi. De près ou de loin, de face, de profil ou de dos. Je ...
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