1. Madeleine, prof dévouée, femme fidèle, à un tournant


    Datte: 11/10/2018, Catégories: fh, couple, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral jeu, confession, cocucont, h+prof, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... souhaiter autre chose que la contemplation.
    
    Je me suis pris d’amitié pour pas mal de mes élèves. Les plus motivés, les plus brillants, les plus prometteurs. Je les aide comme je peux en les critiquant, en les orientant. Il est vrai que quelques-uns ont essayé d’en profiter, se disant qu’il y avait peut-être une ouverture. Mais je suis une femme fidèle. Par choix. Par conviction.
    
    Mathis est l’un de mes élèves préférés. Il est assidu, curieux de tout. Et il peint magnifiquement. Il sait donner à ses tableaux du mouvement, de l’amplitude, de la légèreté. Peu de traits, pas d’esbroufe. Il peint vrai. Il peint juste, avec un sens inné de la couleur. Son père, un basque têtu et un peu renfrogné, venait souvent chercher son fils à la sortie de l’école. Une fois, il est arrivé une heure avant la fin du cours et a assisté, avec moi, à une séance de peinture de nature morte. Nous avons pas mal discuté. Il était connaisseur d’art abstrait et d’impressionnisme.
    
    Il est revenu ensuite souvent, venant me saluer à chaque fois. Puis il m’a invitée à boire un café un midi, avant de m’inviter à déjeuner. À chaque fois ses approches étaient délicates. Nous ne parlions que d’art et de son fils. Jusqu’au jour où il m’a avoué qu’il avait raté sa vocation, qu’il était lui-même très doué quand il était jeune. Il avait peint pendant toute sa jeunesse, puis avait renoncé sous la pression de sa famille qui voulait qu’il reprenne l’affaire familiale. Point d’art, point d’histoire de l’art, mais ...
    ... une école de commerce. Sa passion, il l’avait enfouie, mise aux oubliettes. Il m’a proposé de venir chez lui. Il s’était remis à peindre, et souhaitait mon avis sur ses créations.
    
    En rentrant j’en ai parlé à mon mari qui m’a fait une scène. C’était devenu une habitude. J’ai quand même pris la route le lendemain matin pour rendre visite à Peyo.
    
    J’ai trouvé cet homme froid et distant à mon arrivée. Ou plutôt timide. Nous avons d’abord bu un café dans sa cuisine, et la discussion s’éternisait un peu. Il a fini par m’avouer qu’il hésitait finalement à me montrer ses toiles. J’ai insisté gentiment. Il m’a conduite à son atelier, une pièce encombrée de mille choses, au centre de laquelle trônaient plusieurs chevalets, des petites tables pour poser le matériel, et un fauteuil.
    
    Les toiles étaient recouvertes de tissus blancs, qu’il a levés un à un.
    
    La première toile était une nature morte. Une pomme. Rien d’extraordinaire, me direz-vous, mais on sentait la sensibilité de l’artiste aux couleurs et à la lumière. Quelque chose d’assez profond, qui donnait à cette pomme un air de réalité supérieure. La seconde représentait un paysage de campagne, dans un style flamand assez peu coloré. Là aussi s’exprimait une capacité à capter les couleurs et à les rendre intactes, une espèce de vue spectrale teintée d’amertume.
    
    Il a hésité un instant à me montrer la suivante. Quand il a levé le tissu, j’ai été saisie. Un buste de femme, nu. Une femme jeune, brune, aux yeux bleus presque ...
«1234...16»