Le cul de Lucienne - Histoires de Sexe

Le cul de Lucienne

... au-dessous des jupes de ces dames, j’ai découvert que les toiles, les sculptures et les installations de la fameuse Karin tournaient toutes autour du sexe. De grandes toiles présentant des corps enlacés, lacérés de coups de pinceaux brutaux, des miniatures pointillistes de cons plus réalistes que nature, des moulages de queues comme en faisait Cinthya Plaster Caster dans les années soixante-dix, un carré constitué de moniteurs vidéos où défilaient un kaléidoscope de cul, de con, de bites ou de seins.

— Karin, je te présente Jacques. Jacques voici Karin, qui a produit toutes ces… jolies choses.
— Ah, c’est donc vous, le fameux Jacques !

Karin était une grande blonde de près d’un mètre quatre-vingt, dont l’accent autant que le physique révélaient les origines nordiques. Pas spécialement jolie, avec son visage un peu trop anguleux. Pas spécialement bien roulée non plus, avec ses petits seins déformant à peine le mini tee-shirt qu’elle portait à même la peau. Et pourtant avec ses yeux couleur de fjord, sa large bouche gourmande, et sa belle paire de fesses musclées enserrées dans son jean taille basse, je ne peux nier qu’elle me faisait de l’effet.

— Jacques, je préfère. Quand on m’appelle « le fameux Jacques », je me sens toujours un peu mal à l’aise, question de modestie sans doute.
— Vous savez, c’est Karin qui m’a offert « La pharmacienne » et c’est donc un peu grâce à elle que je vous ai rencontré. Je lui ai raconté votre passion pour le cul et votre théorie sur ...

... le fameux miroir de l’âme qui se logerait entre nos fesses, et ça l’a beaucoup amusée.
— Si j’en crois vos œuvres, vous semblez partager au moins un peu de cette passion.
— J’aurais bien du mal à le cacher. Le sexe est l’une des dernières choses que les individus puissent s’approprier librement. Aujourd’hui, toute autre satisfaction de nos désirs passe par la case pognon. Mais comme ils n’ont pas encore réussi à taxer notre cul, c’est toujours la meilleure manière de trouver un peu de bonheur dans cette société mercantile.
— Voilà bien un discours que je partage. Mais, dites-moi, n’y a-t-il pas une petite contradiction entre ce discours et votre petit business. Si je ne me trompe pas, avec vous, le cul aussi est mercantile ?

Elle a éclaté de rire, un rire cristallin comme les glaces de son pays natal.

— Il faut bien vivre, pas vrai. D’ailleurs, venez voir, j’ai quelques pièces qui pourraient vous intéresser.

Elle nous a entraînés vers une petite vitrine garnie de bijoux représentant presque exclusivement des culs féminins, ainsi que paires de seins ou de couilles membrées.

— Quelque chose qui vous ferait plaisir peut-être ?

J’ai tout de suite porté mon attention sur une série de broches représentant des culs de femme en miniatures, tous plus réalistes les uns que les autres. Il ne m’a pas fallu plus de cinq secondes pour découvrir l’admirable cul de Suzon réduit à quelques centimètres, et pourtant toujours aussi magnifique.

— Je pense en effet que je vais ...