1. La mère de Jean (11)


    Datte: 09/10/2018, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... vaporeux. Fatiguée, mais comblée, Adèle sur son sofa tenta de suivre le film que la chaine cryptée passait. Les images qui s’annonçaient n’avaient rien de bien réaliste. Une femme faisait l’amour avec un type aussi musclé que Van Damme, et avec un QI sans doute équivalent. Elle zappa puis finit par fermer le poste de télévision et par mettre un CD sur la platine.
    
    L’adagio d’Albinoni malgré l’imposture de son écriture (rendons à Giazotto ce qui lui appartient) restait un morceau dont elle raffolait. Elle écoutait religieusement dans la douceur du salon, rendu agréable par les flammes de l’insert. La musique était comme la douche, un plaisir bien personnel et elle revivait là sous les mesures des cordes, les images de cette journée délirante. Comment en était-elle arrivée à se laisser baiser de la sorte ? Il suffisait donc que Lucie donne son numéro, qu’un inconnu l’appelle pour qu’elle se glisse dans son lit ? Que devenait la belle femme distante de toutes ces années ? Cette mère de famille bien sous tous rapports ?
    
    Elle aurait voulu mettre cela sur le compte de ce fichu chômage, mais plus elle réfléchissait et plus elle savait qu’elle se mentait. Elle aimait cela finalement, ces pattes inconnues qui venaient la tripoter, ces lèvres qui se vautraient sur son corps. Elle aimait sentir en elle une bite bien bandée, qui gonflait encore plus en la travaillant lentement. Et puis cette sodomie dont elle n’aurait voulu entendre parler quelques mois auparavant ? Elle l’avait ...
    ... presque aimé… il fallait dire aussi que ce Dimitri avait une classe folle. L’expérience aussi des femmes et ça se sentait, tout autant que ça se voyait.
    
    Elle en était là de ses réflexions saugrenues quand elle sursauta. Un bruit inhabituel ? Un Déraillement de son CD ? Aussitôt elle ouvrit les yeux et tendit l’oreille. En fait il s’agissait tout bonnement de la sonnerie de la porte d’entrée. Qui pouvait bien venir la déranger à cette heure-là. En maugréant, elle se leva, coupant d’un geste le son de sa platine. Derrière le battant de bois, la chevelure brune ne laissait planer aucun doute sur l’identité de la visiteuse. Lucie, encore elle, se trouvait attendre derrière l’huis. Zut ! Que voulait elle encore celle-là…
    
    — Eh ben ma belle ? Tu ne réponds plus au téléphone, je m’inquiétais moi ! Tu vas bien au moins ?
    
    — Mais bon sang, je ne suis pas toujours pendue à mon portable moi.
    
    — Ouais ! Alors, il a appelé ?
    
    — Qui ? De quoi me parles-tu ?
    
    — Mais de Dimitri le pote de Gustave. Il devait prendre contact avec toi.
    
    — Tu ne pas encore remettre ça ! Il n’y a rien à en dire.
    
    — Non ? Ne me dis pas que vous vous êtes vus ? Je n’en reviens pas. Petite cachottière. Tu es quand même une rapide toi. Tu vas finir par me mettre sur la paille.
    
    Elle riait en disant cela. Comme toujours, Adèle eut l’impression qu’elle venait de faire entrer un feu follet dans sa demeure.
    
    — Tu es… incroyable… bon tu auras bien un petit café pour une amie de passage ?
    
    — À cette ...
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