1. JN0203 Une route longue et sinueuse.


    Datte: 27/09/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... attendant Julien, je commence à feuilleter une publication posée sur la table, une sorte de brochure détaillant le Toulouse Gay ; page après page, elle recense les lieux où sortir, les évènements gay friendly du moment ou à venir ; on y trouve également des appels à la sensibilisation pour la prévention de MST, avec les lieux où se faire dépister, ainsi que des petites annonces de rencontre entre garçons.
    
    Quelques instants plus tard, l’arrivée de Julien ne passe pas inaperçue, pas du tout, car elle a des allures d’entrée en scène de rockstar : le boblond est habillé d’un t-shirt blanc de marque, un petit bout de coton fin bien ajusté à son torse musclé ; il porte un short bleu mettant en valeur son magnifique fessier ; il arbore un brushing canaille, les cheveux courts autour de la nuque, beaucoup plus longs au-dessus, rabattus vers l’arrière et fixés avec une profusion de gel, une barbe blonde de plusieurs jours ; et, touche de maître, il porte l’accessoire qui tue et qui séduit : des grandes lunettes de soleil (il faut un sacré culot pour oser les lunettes noires, alors qu’il fait nuit).
    
    Mais aussi, et surtout, il débarque, il avance, il fonce vers moi avec sa dégaine, sa démarche, son allure, son attitude de mec très sûr de lui et de son charme, il fonce en mode conquérant, se mouvant avec aisance dans l’épais faisceaux de regards et de désirs qui essaient de le retenir comme autant de fils invisibles.
    
    Oui, l’arrivée de Julien au Quinquina est du genre plutôt ...
    ... remarquée, car le bogoss dégage un charme et une sexytude presque palpables : sa présence attire et aimante les regards, et les têtes se tournent sur son passage. L’arrivée de Julien me fait penser à l’arrivée de Jérém au On Off, le soir où il m’y avait embarqué, le même soir où il avait également embarqué le bobarbu Romain.
    
    Lorsqu’il arrive près de moi, il relève les lunettes au-dessus de la tête, il dégaine un sourire à faire fondre la banquise en 10 secondes chrono, et se penche pour me faire la bise. Son parfum de mec percute mes narines comme un coup de fouet : ah, putain, qu’est-ce qu’il sent bon ! Quand je pense que j’ai fait toutes mes leçons de conduite assommé par ce parfum, et par ce sourire : je ne sais pas vraiment comment j’ai réussi à me concentrer sur les cours.
    
    « Alors, c’était quoi cette urgence de prendre un verre ? » il me lance à la cantonade.
    
    « T’es au courant qu’ici c’est un bar gay ? ».
    
    « Oui, monsieur… ».
    
    « Tu vas attirer l’attention… ».
    
    « C’est déjà le cas… ».
    
    « C’est la première fois que tu viens dans un bar gay ? ».
    
    « Non, je viens trois fois par semaine… » il se moque.
    
    « Je croyais que t’étais hétéro… ».
    
    « Et tu as raison de continuer à le croire… mais oui, c’est la première fois… j’avais envie d’avoir un nouveau public… ».
    
    « T’as pas peur de te faire draguer… ? ».
    
    « Je me suis dit que tu surveillerais mes arrières… ».
    
    « Je pense que tu vas savoir faire tout seul… ».
    
    « Bon, si tu me racontais ce qui t’arrive ? ...
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