JN0203 Une route longue et sinueuse.
Datte: 27/09/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... pluvieux, par la mélancolie d’un paysage empreint de solitude, mon esprit divague ; certains souvenirs viennent à moi, si beaux et pleins de jolies couleurs qu’ils arriveraient presque à réchauffer cette journée froide et maussade.
Le souvenir du premier jour du lycée, une chaude journée de septembre, la cour bondée de têtes inconnues ; souvenir du choc que j’ai ressenti la première fois que j’ai aperçu ce petit brun au sourire ravageur : c’était comme recevoir un coup de poing dans le ventre, comme ramasser une gifle capable de me faire tomber à la renverse ; nouveau choc, souvenir de son regard qui soutient le mien, la crainte de me faire capter, la peur de le vexer. Souvenir de ce tout premier instant où tout a commencé, cet instant où « être amoureux » a pris un véritable sens dans mon esprit et dans mon cœur.
Un autre souvenir, rappel d’un moment magique dans une vigne du Vaucluse, le dernier jour du voyage en Italie, vers la fin de l’année de seconde.
Nadia et Malik étaient parti se rouler des pelles, et je me suis retrouvé seul avec Jérém. Le bogoss fumait debout, un pied appuyé à un grand arbre, et moi j’étais assis sur une pierre juste à côté.
J’avais essayé de lui faire un peu la conversation, il n’avait pas été très bavard, le silence me pesait.
Il faisait très chaud et le bogoss était torse nu, il avait même défait sa ceinture et les deux premiers boutons de son jeans.
Les départs des plis de l’aine, bien saillants, se dévoilaient sous mes yeux ...
... ; les poils au-dessus de l’élastique bleu de son boxer étaient trempés : son boxer devait être bien humide.
J’avais l’impression de deviner, de sentir l’odeur de sa transpiration, et même l’odeur de sa queue. Je n’arrivais même pas à imaginer le bonheur de poser mon nez sur ce tissu imbibé de ses petites odeurs de jeune mâle ! J’étais fou de désir…
Mais à cet instant précis, j’étais persuadé que je n’aurai jamais ce gars, je pensais que je n’existais même pas pour lui ; je n’aurais jamais imaginé qu’un jour j’aurais le cran de lui proposer de réviser, et encore moins que ce même jour, il aurait envie de me faire goûter à sa queue.
Mais, putain, qu'est-ce qu’il était beau, Jérémie, en ce beau jour de printemps, dans cette vigne du Vaucluse ! *
La route de contournement de St Gaudens m’offre une vue rapprochée avec un paysage vallonné et boisé. Les Pyrénées approchent, je suis à peu près à mi-chemin, j’approche de Jérém ; mon ventre tourbillonne, je trépigne d’impatience, la peur au ventre.
En première, il y avait eu un voyage en Espagne. Un voyage dont le premier souvenir est ma jalousie vis-à-vis de ma copine Valérie, que j’avais surnommée « la fille qui ne perd pas de temps », lorsque je l’avais surprise en train de rouler des pelles à Jérém dès le matin du premier jour.
Un autre souvenir de ce voyage, était Laurent, un gros con d’une autre classe, un type franchement trop chiant qui avait commencé à me taxer de l’argent pour s’acheter des clopes. Je lui en ...