Label Bouchère - Histoires de Sexe

Label Bouchère

... ?

Je la capture dans mes bras :

— C’est le meilleur métier que je pouvais avoir, surtout avec toi à garder !

Et nous nous embrassons. La vie est simple et facile ainsi. Joëlle est assez différente de mes précédentes conquêtes et compagnes. Elle est nature, vraiment gentille, parfois chipie, quelquefois un peu perverse à ce que je découvre d’elle petit à petit ; bref, du tout bon.

Quelques jours plus tard, alors que nous attaquons notre petit déjeuner après une nuit qui avait été plutôt mouvementée, tartine de confiture en main, elle demande :

— Denis, est-ce que tu crois que, toi et moi, on est devenu un couple, un vrai couple ?
— Je te signale que je t’ai déjà présentée à mes parents…
— Tu as fait ça avec toutes tes ex…
— Faux de chez faux ! Que celles avec qui je pensais que c’était bien parti pour durer.
— Et tu penses que, toi et moi, c’est parti pour durer longtemps ?
— Oui, je le pense.
— Pourquoi ?

Posant ma cuillère, je soupire :

— Parce que je t’aime et que j’imagine mal me priver de toi. D’autant que tu es la femme de mes rêves, et tu sais que je ne te mens pas, tu l’as plusieurs fois reconnu.
— Donc, si je te présente à mes parents, tu ne vas pas t’enfuir ?
— Pourquoi je m’enfuirais ? C’est vrai que tu ne me parles pas beaucoup d’eux…
— Mes parents sont un peu vieille France ; si je leur présente quelqu’un, ils risquent de causer mariage, petits-enfants et tout le tralala. Et je reconnais que ce n’est pas folichon comme sujet de ...

... conversation.
— À toi de voir, ma chérie. Pour ma part, vivre avec toi me convient parfaitement, avec ou sans papier officiel. Tout va pour le mieux entre nous, non ?

Elle dodine de la tête, puis lâche :

— OK… on en reparlera bientôt. Mais tu es certain que toi et moi, ça va marcher ?
— Et pourquoi ça ne marcherait pas ?
— Parce que… comment dire ça… C’est vrai qu’avec toi, je peux me lâcher, c’est naturel, on dirait que tout coule de source. Tu ne dis trop rien quand je m’habille sexy, quand je fais certaines remarques, quand je joue la chipie ou pire…
— En effet, puisque ça me convient. Au moins, je ne m’enquiquine pas avec toi.
— Mais je pourrais en souhaiter plus…
— C’est-à-dire ?
— Ben…

Je sens que ça va être moins innocent que prévu, je repousse mon bol sur le côté. Inquiète, elle me regarde du coin de l’œil. J’approche ma tête de la sienne :

— Es-tu en train d’essayer de me dire qu’aguicher des hommes n’est qu’une étape ?
— Ben… il y a un peu de ça…
— Ah…

Quelque part, ça ne m’étonne pas de trop, mais en avoir confirmation me surprend quand même un peu. Restant pondéré, je continue :

— Je vais te poser une question très simple à laquelle je veux une réponse claire et nette.
— Euh… laquelle ?
— Est-ce que tu m’aimes au point de vouloir faire ta vie avec moi ?

Spontanément, sa réponse fuse :

— Oui !

Puis aussitôt, elle se reprend :

— Mais, ça me fait un peu peur et… et j’ai aussi besoin d’un peu d’espace… si tu vois ce que je veux ...