Label Bouchère - Histoires de Sexe

Label Bouchère

... curieusement quand elle est présente. Joëlle a d’ailleurs diversifié ses prestations dans d’autres commerces, avec toujours le même succès. Sans parler de son Lionel qu’elle continue de voir ci et là. Quant à moi, j’explique avec application à Aline toutes les joies du marivaudage, lui faisant grimper un à un les échelons de la turpitude, et elle n’est pas du tout du genre à refuser des heures supplémentaires !

Joëlle est partie dans la cuisine avec son père, je suis resté dans le jardin avec ma probable future belle-mère dont la robe échancrée révèle partiellement des choses que je connais bien chez sa fille. Je parle de tout et de rien. Soudain, elle me demande sans préavis :

— Tu ne t’es pas amouraché de ma fille à cause de moi ?

Je marque un temps d’arrêt devant cette attaque assez frontale, puis je réponds :

— Je dois reconnaître que ça a aidé, mais je sais parfaitement faire la différence entre le fantasme de mes jeunes années et la femme que j’aime.
— Le fantasme de tes jeunes années ? C’est bien dit.
— Vous savez très bien que beaucoup de gens venaient chez vous, uniquement pour avoir le plaisir de vous voir, ou plutôt de vous mater. Jeunes comme vieux, sans parler des adultes. Et ça vous plaisait, n’est-ce pas ?

Redressant le buste, le corsage prêt à déborder si elle accentue un peu plus le mouvement, elle se contente de sourire. Je continue sur ma lancée :

— Je parie tout ce que vous voulez, mais quand vous teniez votre commerce, ça vous amusait ...

... beaucoup d’affoler la galerie avec vos charmes et vos décolletés. Je me trompe ?
— Ah bon ?
— Et je parie aussi que votre mise en retraite anticipée a été un peu aidée par vos bonnes dispositions…
— Tu crois ?

Je souris franchement :

— Vu votre réponse, j’en suis sûr à présent. Sans être trop indiscret, votre mari dans tout ça, il disait quoi ?
— Lui, ça l’amusait. J’étais un peu exhib, il était un peu voyeur.
— Je vois…

Quelque chose me dit qu’il n’était pas que simple voyeur, car sa femme allait parfois plus loin que la simple exhib. Mais ce sont leurs affaires et non les miennes. Après cet aveu en demi-teinte, Madame Bonnet contre-attaque, demandant suavement :

— Et ma fille ? Elle n’est pas aussi un peu exhib sur les bords, parfois ?
— Telle mère, telle fille…
— Et toi, tu en penses quoi ?
— Honnêtement : que du bien. Moi aussi, comme votre mari, je suis un peu voyeur…

Je ne vais pas lui raconter que, parfois, nous dépassons ce simple schéma. Je ne vais pas non plus lui dire qu’encore hier soir, sa fille avait trouvé l’extase une première fois dans une rencontre de passage et qu’elle l’avait retrouvée ensuite un peu plus tard dans mes bras, car savoir qu’elle a été le jouet d’un autre homme décuple mon ardeur envers elle, comme si je voulais lui prouver par A plus B que c’est moi le principal homme de sa vie. Et Joëlle adore quand je me comporte de la sorte, à la fois détaché quand elle est avec un autre, et à la fois possessif et incandescent avec ...