Mon patron, cet abruti (6 / 7)
Datte: 25/09/2018,
Catégories:
photofilm,
nonéro,
policier,
Auteur: Anne Grossbahn, Source: Revebebe
... reconnaisse bien sur le film.
Il attrape soudain Cheryl par les cheveux et l’oblige à se lever.
— Par contre, celle-ci, je m’en fiche éperdument. Alors, si vous ne voulez pas que je lui rectifie très sérieusement le portrait, vous avez intérêt à vous montrer coopérative.
Je vois le visage de Cheryl se tordre sous la douleur. Elle serre les dents, mais ne pousse pas un cri.
— Fort bien, dis-je en me levant soudain. Laissez-la. Que voulez-vous que je fasse ? Lequel d’entre vous va-t-il me baiser devant les caméras ? Vous, Darville ?
Je le fixe, mes yeux doivent lancer des éclairs, mais je tremble comme une feuille, et j’essaie d’empêcher mes dents de claquer et mes genoux de jouer des castagnettes.
— Vous ? dis-je à Devreux, qui me jette des regards salaces. Ou lui ? Ou peut-être tous les trois, à tour de rôle ? C’est ça que vous voulez faire ? Me violer chacun à votre tour, et vous relayer derrière la caméra ? Vous allez faire quoi ? M’attacher au lit par les mains et les pieds ? Me sauter sur la table ou dans les fauteuils ? Alors ? Qui commence ?
Je regarde à nouveau Darville, qui a lâché Cheryl.
— Je suis certaine que vous préféreriez le faire vous-même, Hubert Darville. Vous en premier, en tout cas. Vous n’avez pas du champagne ? J’adore le champagne ! Quand j’en bois, je deviens salope ! Vous savez, ça, quand même !
Tout en prononçant ces mots, je me dis que je suis complètement folle, mais je vois le visage de Darville, tout proche de moi, ...
... alors que ses deux complices se tiennent en arrière. Eux ne voient pas ses traits, ses yeux quand il me regarde, mais moi je me rends bien compte de l’effet que mon regard, mes gestes et mes paroles produisent sur lui : moi, Marielle Saintjean, je fascine littéralement mon abruti de patron ! Alors ma voix s’affermit, et je joue mon va-tout.
— Allez-y donc, Hubert, baisez-moi ! J’adore ça ! Et puis regardez bien les images avec vos copains, excitez-vous à voir mon visage en gros plan quand je jouis, empalée sur votre sexe d’étalon !
Plus je vois changer l’expression de son visage, plus je m’enhardis. Tous se taisent, tous m’écoutent, subjugués. Je change d’expression. Ma voix s’adoucit. J’essaie de me faire aguicheuse, même si c’est à mon avis assez peu convaincant.
— Hubert, je vous ai vu nu, j’ai vu quel homme vous êtes… Je peux être à vous, si vous le voulez. Allez-y. Demandez à vos copains de brancher les caméras, ça ne me dérange pas. J’ai toujours rêvé d’être comédienne. Et ce n’est pas la peine de m’attacher, Hubert. Je veux jouir, jouir dans vos bras.
Je croise les mains, saisis mon sweat-shirt par le bas comme si je m’apprêtais à le faire passer par-dessus ma tête. Je vois les yeux de mon patron qui papillotent, la sueur qui perle sur son front, et les deux autres qui restent en arrière, les bras ballants. Je suspends mon geste.
— Eh bien ! Filmez, vous autres !
Je regarde Darville.
— Pourquoi ils filment pas ? S’ils filment pas, à quoi ça sert que je ...